Algérie

« Les bombardements des avions de chasse de l'OTAN sont devenus comme une banale sonnerie de portable »



A aucun moment je n'ai jamais imaginé de trouver en Libye des gens entrain de profiter de la fraicheur de la mer dans cette saison de grandes chaleurs, au moment où les avions de chasse des forces aériennes de l'OTAN sillonnent l'espace aérien de Libye chaque soir. La seule chose dont j'étais certain, c'est que mon voyage à Tripoli n'a rien à voir avec le tourisme.En passant par la ville frontalière de Ben Guerden, située au sud-est de la Tunisie, il nous a été donné de constater que le trafic du carburant est la seule activité des habitants de cette ville, suite à la pénurie de carburant en Libye, en raison de la destruction des installations destinées à cet effet. A 5Km du poste frontalier Ras Djedir, de nombreuses tentes des refugiés qui ont fui la guerre sont dressés au bord de la route. A quelques dizaines de mètres du poste frontalier, les portraits du colonel El Guedafi et les drapeaux verts s'affichaient partout. Contrairement aux procédures douanières des services tunisiens, nous avons été retenus environ une heure. Une occasion d'aborder certains citoyens tunisiens qui soutiennent El Guedafi. Au départ, j'ai cru qu'ils sont libyens. La guerre en Libye n'est pas dans leur intérêt. Ils y travaillaient pour de longues années, avant le début du conflit.
Le long de la route de 180Km menant vers Tripoli, les symboles de l'Etat libyen sont présents. En traversant les villes de Zenten, Zouaoua, Sebrata et Zouaoua, je n'ai constaté aucune action armée ni des scènes de guerre. Le jour de notre visite est un vendredi, d'où le calme « précaire » observé. La destruction des installations pétrolières par les forces de l'OTAN a crée une pénurie grave de carburant. Des chaines interminables de voitures de voiture au niveau des stations services.
J'étais très enthousiaste pour voir avec mes propres yeux les scènes de guerre et les dégâts occasionnés. A ma grande surprise, j'ai aperçu, près de l'hôtel ou je séjournais, de nombreux estivants profitant de la fraicheur de l'eau de mer, vu la chaleur qu'il faisait. Dans une virée à Tripoli, les frappes aériennes de l'OTAN contre des institutions étatiques ont été bien visibles. Notre arrivée coïncidait avec une marche au soutien du colonel El Guedafi, à laquelle des milliers de personnes ont pris part. Dans la nuit de vendredi à samedi, les avions de chasse de l'OTAN ont intensifié leurs frappes visant des sites à Tripoli. Je me suis interrogé auprès de certains journalistes si ces frappes ne constituaient pas un danger. On m'a rassuré que les bombardements sont devenus pour eux comme une sonnerie de téléphone


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