Algérie

Les boissons à l'honneur


Le secteur des boissons est le plus dynamique et le plus innovant, ont affirmé les divers intervenants nationaux à la 3e édition des Rencontres scientifiques internationales, tenues à l'Ecole supérieure des sciences de l'aliment et de l'industrie agroalimentaire.Nedjma Merabet -Alger (Le Soir) - De 100 marques de boissons en 2001, on en compte aujourd'hui plus de 400. Et le secteur connaît une croissance de 7 à 8%, avec un pic en 2015 de 14 % et la deuxième place de la production industrielle nationale, selon une étude menée cette année-là par l'Association des producteurs algériens de boissons (Apab).
La filière boissons cumule
20 000 emplois directs et 60 000 indirects, tandis que la production nationale couvre 98% de la consommation des Algériens, s'élevant à 4,57 milliards de litres par an, soit 6,15 litres par an et par habitant et ce, concernant tous types de boissons (gazeuses, à base de lait, fruitées, gazéifiées, eaux minérales, alcoolisées, etc.). Tels sont les chiffres avancés par M. Hamani, président de l'association précitée, et confirmés par M. Guend, directeur général de la compétitivité industrielle au ministère de l'Industrie et des Mines.
La législation algérienne s'est adaptée donc, afin de répondre aux normes internationales et booster les exportations dans ce secteur. D'où l'adhésion de l'Algérie au codex alimentarius, un programme développé par la FAO et l'Organisation mondiale de la santé, régissant un certain nombre de normes.
A ces fins, des experts européens sont invités à présenter la réglementation européenne qui dit la façon de faire?pour étiqueter correctement les emballages, poser la dénomination légale du produit, lister tous les composants, etc.
Il a été également question de conditionnement, avec la présence de M. Chargé, représentant d'une entreprise franco-belge qui fournit des machines de conditionnement de boissons, appelant des techniques qui permettent d'éviter au maximum l'utilisation de conservateurs chimiques. L'entreprise a déjà équipé de nombreuses marques algériennes de boissons fruitées, gazeuses ou eaux minérales.
Toujours dans le souci de protéger le consommateur,
M. Hamani, président de l'Apab, déconstruit un préjugé pourtant tenace. Seuls 10% de la consommation des sucres en industrie reviennent au secteur des boissons. Il estime que son association, avec sa cellule de veille juridique, a participé à améliorer cette situation. Et en un an, le taux de sucre dans les boissons algériennes a été diminué, selon l'intervenant ; et il y a l'espoir de généraliser la pratique à tous les producteurs. Ce qui constituera une victoire légale bien plus louable que le recul sur le texte de loi augmentant les taxes sur les eaux minérales, dont se vante l'Apab.
Le secteur des boissons semble donc être à l'avant-garde de l'industrie en Algérie, d'où son implication y compris dans la recherche scientifique, mise au même niveau de priorité que la pédagogie dans le programme du gouvernement, présent via plusieurs cadres des ministères du Commerce, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi que celui de l'Industrie.
Le savoir, l'arme ultime et primordiale, souffre d'un déficit dont l'admission est consentie par plusieurs intervenants, autant en vulgarisation et communication scientifique, qu'en publications académiques. En atteste le contenu du programme de ces rencontres scientifiques, qui ressemblent étrangement à un stage en marketing.
N. M.
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