La BAD explique le retard accusé dans la transformation structurelle par plusieurs facteurs. Elle citera d'abord le fait que le secteur agricole demeure la principale source d'emplois en Afrique, puis la réaffectation de la main-d'?uvre qui s'est tournée vers le secteur manufacturier.Un secteur relativement limité, avec la troisième moins grande productivité relative après l'agriculture et les services. Le troisième élément à l'origine de ce retard réside selon la même source dans l'engouement des travailleurs au commerce de gros et de détail, dont une grande partie se caractérise par des activités informelles à faible productivité. En effet, le secteur informel demeure une source importante d'emplois dans la plupart des pays africains. Il représente 70% des emplois en Afrique subsaharienne et de 62% en Afrique du Nord.
A titre indicatif, 93% de la croissance totale de l'emploi en Afrique dans les années 1990 est due au secteur informel. Enfin, et dans de nombreux pays africains, le secteur public a souvent été la principale source d'emplois correctement rémunérés dans l'économie formelle. Cependant, les contraintes budgétaires conjuguées aux changements démographiques ont limité la portée du secteur public comme moteur de croissance de l'emploi formel.
Dépréciation accélérée du taux de change dans de nombreux pays
Le rapport de la Banque africaine de développement fait ressortir que la crise du prix des matières premières a provoqué une dépréciation des taux de change, en particulier dans les pays exportateurs de pétrole. Dans certains de ces pays, notamment l'Algérie, l'Angola et le Nigeria, cette tendance s'est récemment inversée.
Si quelques pays, dont le Botswana, le Kenya, le Maroc, la Namibie et la Zambie ont connu une appréciation en 2016?2017, la plupart des pays africains ont subi des dépréciations en 2015?2016 et 2016?2017 avec, de surcroît, un rythme accéléré. Un rythme dont l'impact négatif s'est fait lourdement ressentir sur les variables macroéconomiques de plusieurs pays, notamment en ce qui concerne les obligations de remboursement de la dette et l'inflation.
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Posté Le : 22/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S I
Source : www.elwatan.com