La qualification de l'Algérie au Mondial 2010 continue de susciter
l'intérêt des joueurs algériens évoluant dans les différents championnats
étrangers. Coupe du monde oblige? Les avis restent en tous cas partagés. En
France par exemple, on n'est pas resté insensible à cette situation. Gérard
Houllier, le DTN de la Fédération française de football, a affirmé qu'après
l'abolition de la limite d'âge par la FIFA, il est préférable de laisser
exclusivement au joueur le choix du pays pour lequel il veut évoluer, mais sans
pression. Dans ce contexte par exemple, il a été conseillé à Tafer, présenté
comme une valeur sûre, de ne pas se précipiter dans son choix. De son côté,
Michel Hidalgo a, dans une déclaration, montré son désaccord et indique que les
jeunes binationaux sont un produit français et il est temps de réagir afin de
revoir cette loi. Pour Hidalgo, il est illogique que « d'autres fédérations
étrangères de football puissent bénéficier des services de jeunes joueurs ayant
été formés par la France ». Aussi, on croit savoir que même les dirigeants de
Sochaux font pression sur Boudebouz qui a joué avec pratiquement toutes les
catégories de jeunes, avec les Bleus.
En tous les cas, selon certains
sites, c'est une véritable campagne qui vient d'être déclenchée en France pour
dissuader les « Franco-Algériens » d'opter pour l'Algérie ou du moins « ne pas
se précipiter dans leur choix ». En tenant compte de cette situation, les
responsables de la FAF sont engagés dans une véritable course contre la montre
pour sensibiliser ces joueurs susceptibles de renforcer l'EN durant et après le
Mondial et ayant déjà porté le maillot tricolore dans les catégories jeunes, de
remettre leurs dossiers le plus tôt possible. En attendant les autres joueurs
qui ne sont pas encore prononcés définitivement. La venue des joueurs
binationaux au sein de l'EN reste d'actualité. Les uns affirment que certains
sont à un tournant de leurs carrières et pour eux la priorité reste l'équipe de
France sinon s'ils ne peuvent pas y jouer, ils choisiront l'Algérie. D'autres
parlent quant à eux de «fibre nationale» pour expliquer ce phénomène.
Cependant, il faut être réaliste,
les bons résultats enregistrés jusque-là par notre équipe nationale ne sont pas
le fruit d'une politique nationale, mais le fait de clubs formateurs en Europe.
La question qui revient c'est où vont ces milliards injectés dans le football
national ? Nous sommes tous conscients que notre football, pour diverses
raisons, ne produit plus de joueurs de haut niveau, mais cela ne devrait pas
nous empêcher de travailler. Si on a été jusqu'à modifier l'article de la FIFA
qui a aboli toute limite d'âge (fixée jusqu'alors à 21 ans) aux binationaux, on
peut tout de même instaurer une politique de football à même à mettre tous les
moyens pour la formation des jeunes. De nombreux observateurs estiment que
priver les joueurs locaux de l'ambition de défendre les couleurs de leur pays
risque de tuer le football local et même démotiver les jeunes internationaux de
l'EN A' et même ceux des U 20. Ainsi donc, une profonde réforme de football
s'impose où la FAF doit contrôler, suivre et réfléchir sur la politique du
développement du sport roi en Algérie.
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Posté Le : 07/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Zeggai
Source : www.lequotidien-oran.com