Algérie

Les biens des élus toujours «inconnus»



Bientôt à la «retraite» pour la plupart, avec en sus une prime de départ «involontaire», faut-il le mentionner, qui avoisine les 300 millions, soit 10 mois de salaire sur le compte du contribuable, les députés ont-ils satisfait à toutes les procédures règlementaires régissant les droits et devoirs des élus' Rien n'est moins sûr. Si en marge des séances plénières les députés font, dans les coulisses de l'assemblée, des «déclarations de fortune» à propos des lois débattues et votées, osent-ils déclarer leur propre fortune personnelle 'Les enjeux étant bien plus «proportionnels», les députés ne se conforment qu'à ce qu'ils considèrent comme une «procédure». La loi exige déclaration. La réalité impose la discrétion. La réalité est que les représentants du peuple qui ont franchi le Rubicon de nos interrogations se sont plus confessés sur leurs errements que déclaré l'état de leur nouvelle réalité, celle de l'opulence et de l'aisance dans lesquelles
beaucoup d'entre eux baignent, à la faveur d'un nouveau régime indemnitaire extravagant, à telle enseigne que le mot corruption s'est banalisé et n'est relié qu'à une loi de 2006, inappliquée d'ailleurs, ou à une commission parlementaire qui n'a jamais vu le jour. Du moment que les déclarations sont «tenues» au secret, tous s'y conforment.
«C'est confidentiel», confesse ironiquement un député qui se «réjouit» de la non-publication des déclarations au Journal officiel. Un autre qui souhaite que les déclarations soient rendues publiques et publiées «comme gage de transparence» ignore toutefois les dispositions de l'ordonnance de 1997. Une chose est certaine. Si les députés affirment tous avoir fait leur déclaration, beaucoup l'assimilent à une simple procédure. C'est au niveau de la Cour suprême que sont «consignées» les déclarations.
La loi confère au président de cette instance le pouvoir de procéder à la vérification de la véracité des déclarations et de faire les investigations nécessaires. La question demeure toutefois de mise quant à la non- publication des déclarations au Journal officiel. Et beaucoup d'élus regrettent que la déclaration «ne soit qu'une simple procédure».


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