Algérie

Les besoins nationaux couverts à 60% en 2030


Le plan d'urgence dont le but est de doter les villes côtières de stations de dessalement d'eau de mer sera orienté de sorte à satisfaire 60% des besoins nationaux d'ici 2030. C'est ce qu'a affirmé la chargée d'études et de synthèses au ministère des Ressources en eau, Lamia Lethitat, lors d'une réunion qui a regroupé, jeudi à Oran, les cadres du secteur.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Sur le court et moyen terme, la stratégie de l'eau qui a commencé à se dessiner à travers la mise en place de nouvelles stations de dessalement d'eau de mer prévoit d'atteindre 22% de ses besoins en 2022 et 42% en 2024. En sachant que pour le moment, les besoins en la matière ne sont satisfaits qu'à hauteur de 17%, selon Lamia Lethitat. C'est pourquoi la concrétisation de ce plan doit impérativement se faire afin de renforcer l'alimentation en eau de plusieurs communes, notamment dans un contexte où aucune région n'est épargnée par une crise de l'eau de grande ampleur.
Dans la perspective de faire face à une demande de plus en plus croissante de cette ressource, la responsable a fait savoir que «onze stations sont érigées tout au long du littoral algérien et des projets pour la réalisation de cinq autres ont été récemment retenus». Elle a encore souligné que la stratégie qui consiste à contrer, dans la mesure du possible, la faible pluviométrie ayant engendré un stress hydrique assez «aigu» repose sur trois volets essentiels.
II s'agit en premier lieu, explique-t-elle, du dessalement de l'eau de mer, de l'épuration des eaux usées et, enfin, de la rationalisation de la consommation et la sécurisation de l'eau. «Le dessalement permettra de satisfaire les besoins en eau potable, alors que l'épuration des eaux usées (deux milliards m3 par an) sera destinée à l'irrigation de l'arboriculture».
Elle explique aussi que «les eaux superficielles des barrages seront réorientées vers l'agriculture, les cultures maraîchères surtout, et tout cela permettra de préserver les eaux souterraines».
Lamia Lethitat souligne, en outre, que «la rationalisation de la consommation constitue un axe important qui permettra d'utiliser les ressources d'une façon plus responsable et efficace». La chargée d'étude a dans ce registre assuré que «les wilayas du littoral seront alimentées à un taux important par l'eau dessalée dans ces stations, soit 100% à Aïn-Témouchent et 97% à Oran».
Il y a lieu de rappeler dans le même contexte que le Premier ministre a indiqué récemment que le gouvernement s'emploie à augmenter la capacité de production d'eau par dessalement à 3,8 millions m3 par jour en 2024, et ce, au titre des mesures planifiées dans le cadre de sa volonté d'assurer l'approvisionnement en eau potable de l'ensemble du territoire national avec le soutien de l'Etat.
Plusieurs projets ont commencé à voir le jour, tandis que d'autres sont en gestation dans le même but. Le 18 septembre dernier, le ministre des Ressources en eau a inauguré une station de dessalement de l'eau de mer à Aïn Benian. Celle-ci est entrée en service le jour même.
Elle est dotée d'une capacité de 10 000 m3 par jour. Des cadres du même département ont assuré, par ailleurs, qu'une autre station implantée à Zéralda et dotée de la même capacité sera prochainement opérationnelle.
Les responsables du secteur font également part de la réalisation de deux grandes stations de dessalement d'eau de mer d'une capacité de production de 300 000 m3 par jour, à l'ouest et l'est du pays, d'ici l'année 2024.
Ces programmes ont pour objectif de remédier à un grave manque d'eau, problème dont souffrent bien des communes de façon accrue, notamment depuis une année. Un plan d'urgence a donc été élaboré spécialement pour alimenter de manière plus ou moins régulière mais surtout «équitable», toutes les régions et les communes de l'Algérie.
Il faut savoir que le stress hydrique conjugué à une très mauvaise gestion de la distribution de l'eau a impacté de façon encore plus significative les régions du Sud, où les agriculteurs se plaignaient depuis des années de cette même problématique.
Un état de fait qui a sérieusement limité les opérateurs dans leurs activités. Une question à laquelle les autorités promettent de répondre très vite à travers la réalisation de programmes spéciaux pour le sud du pays. Encore faut-il concrétiser cela !
M. Z.
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