Algérie

Les besoins humanitaires pour 2018 «restent énormes», alerte l'ONU



Les besoins humanitaires en Syrie pour l'année 2018 restent énormes, a alerté mardi l'ONU, alors que le Conseil de sécurité s'apprête à prolonger une résolution permettant aux agences onusiennes d'acheminer l'aide au plus près des populations syriennes.«Une évaluation actualisée des besoins humanitaires parue en novembre révèle que les besoins en Syrie resteront énormes en 2018 : environ 13,1 millions de personnes dans tout le pays seront dans le besoin», précise le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres dans son rapport mensuel sur le conflit en Syrie qui sera présenté mardi au Conseil de sécurité. De ces 13 millions de personnes, 5,6 millions auront cruellement besoin d'aide sous l'effet cumulé du déplacement, de l'exposition aux hostilités et de l'accès limité aux biens et services de première nécessité, selon ces données actualisées. Actuellement, seulement trois millions de personnes dans le besoin reçoivent l'assistance transfrontière acheminée régulièrement, a fait savoir l'ONU. Guterres a demandé au Conseil de sécurité de prolonger la résolution 2164 de 2014 d'une année afin de permettre aux agences humanitaires des Nations unies et leurs partenaires d'exécution de franchir les frontières pour acheminer l'aide humanitaire vitale. «Dans le cas contraire le nombre de personnes dans le besoin augmenterait et la crise humanitaire actuelle s'aggraverait», a averti le chef de l'ONU. Le projet de résolution, fruit d'un compromis entre la Russie et les autres membres du Conseil de sécurité, prévoit une prorogation d'une année du mécanisme prévu par la résolution de 2014 permettant à l'ONU de continuer à dispenser l'aide au travers des frontières et des lignes de front à l'intérieur même de la Syrie. La Russie avait demandé une prorogation de six mois en insistant durant les deux rounds de négociations sur ce texte, sur la nécessité de renforcer la surveillance et la transparence du mécanisme de l'acheminement de l'aide au travers des frontières. Moscou a demandé un briefing du secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des sources d'urgence, Marck Lowckok, sur cette question, selon les détails de la négociation, publiés lundi par le Conseil de sécurité. Le texte a demandé ainsi au secrétaire général de mener, six mois après l'adoption de la nouvelle résolution, un examen de suivi du mécanisme et de proposer des recommandations sur la manière de le renforcer.


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