Pour l'ensemble des bénéficiaires de ces logements, la situation est de plus en plus grave et nécessite l'intervention du wali, considéré comme étant le seul à pouvoir prendre les décisions et les mesures qui s'imposent avant qu'il ne soit trop tard.Après des années d'attente, les bénéficiaires des 100 logements publics aidés (LPA) dans la commune de Boukadir, à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Chlef, ont été surpris de constater le mauvais état des appartements qui leur ont été livrés. Selon le représentant du collectif des souscripteurs, Saïd Djaafer Djebbar, les appartements dont ils viennent de recevoir les clés ne répondent à aucune normes de conformité, encore moins de sécurité pour y habiter en toute tranquillité. "Déjà, nous avons attendu depuis 2012 pour pouvoir obtenir enfin les clés de ces appartements.
Et ce n'est qu'après avoir mené une bataille acharnée, des années durant, que nous avons pu les obtenir pour finalement en arriver à ce résultat : de sérieuses et flagrantes malfaçons sont visibles à l'?il nu à différents niveaux", révèle le représentant des 100 souscripteurs. Celui-ci explique également à ce sujet que lors de la réalisation de ces logements, les travaux engagés n'ont pas été réellement effectués conformément aux clauses décrites dans le cahier des charges. "C'est pourquoi de nombreuses anomalies n'ont pas tardé à apparaître.
Ce qui veut dire aussi que nous courons un grand danger en occupant ces appartements qui doivent impérativement faire l'objet de plusieurs autres travaux supplémentaires de rénovation pour parer définitivement aux lacunes et irrégularités constatées", ajoute M. Djebbar, tenant pour responsables de cette inquiétante et catastrophique situation les dirigeants de l'OPGI de Boukadir qui n'ont pas, d'après lui, assumé leur mission technique durant les différentes étapes de la réalisation de ces logements. La mauvaise qualité des travaux en question avait déjà attiré l'attention des souscripteurs dès le lancement du projet.
Leur cri d'alarme n'a pas reçu l'écho espéré auprès des responsables concernés, disent-ils. "Certains matériaux de construction utilisés dans la réalisation de ces logements étaient déjà inutilisables. C'est le cas par exemple de la chaux ou du plâtre qui ont servi à la réalisation des cloisons intérieures et extérieures, nous obligeant à tout refaire avec nos propres moyens", dénoncent ces souscripteurs, attirant aussi notre attention sur les malfaçons qui laissent apparaître des murs et façades réalisés avec des briques déjà cassées avant même leur placement.
D'où de nombreuses fissures qui commencent à faire leur apparition çà et là dans plusieurs parties de l'immeuble, constate-t-on. Pis, "les installations électriques sont aussi défectueuses et nous fait craindre tous les risques d'électrocution et d'incendies à tout moment", ajoute M. Djebbar, ajoutant : "Plus grave encore, les caves de l'immeuble manquent toutes d'aération, étant donné qu'elles ne disposent d'aucun conduit à cet effet.
Ces caves sont constamment et à longueur d'année remplies d'eaux usées et pluviales qui s'y infiltrent régulièrement à partir des fissures que présentent les murs à plusieurs endroits et qui ne cessent de s'aggraver." Cela n'est pas sans engendrer des odeurs nauséabondes, sans compter les bestioles nuisibles (moustiques, etc.) qui envahissent les appartements de jour comme de nuit.
AHMED CHENAOUI
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Posté Le : 10/08/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ahmed CHENAOUI
Source : www.liberte-algerie.com