Algérie

Les bases militantes invitées à faire leur évaluation : Les syndicats qualifient les augmentations de « floues »


Les bases militantes invitées à faire leur évaluation : Les syndicats qualifient les augmentations de « floues »
Les syndicats autonomes de l'éducation soumettront pour jugement, dès aujourd'hui, à leurs bases les nouvelles décisions de la tutelle relatives à la revalorisation du régime indemnitaire. Sans toutefois préjuger de la réaction de la population des enseignants, les représentants syndicaux ont fait leur première lecture du document ministériel et l'ont, pour la majorité, qualifié de « flou ». « Les chiffres avancés par le communiqué du ministère de l'Education manquent de clarté. On ignore s'il est question de l'application de nouvelles primes. De plus, dans le dossier que nous avons présenté à la tutelle, les enseignants ont réclamé une augmentation de l'ordre de 370%, alors qu'on vient de nous accorder une hausse d'à peine 29 à 32% ; vous conviendrez que l'écart entre les deux est très large et c'est bien loin des attentes des enseignants », souligne Messaoud Boudiba, membre du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest). les enseignants demandent des réponses claires et précises Le même responsable syndical a noté par ailleurs que le communiqué du ministère a complètement éludé les deux autres points cardinaux du dossier des revendications des syndicats, à savoir ceux relatifs aux 'uvres sociales et à la médecine du travail.« Que deviennent ces deux points ' J'estime pour ma part qu'il y a beaucoup de flou dans le document du ministère, mais nous allons, bien entendu, le soumettre à la base qui est souveraine pour décider de la marche à suivre », indique M. Boudiba, en précisant que la grève décidée pour le 24 février reste maintenue. Même son de cloche du côté de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef). « Nous estimons que ce qui est proposé est bien faible comparativement à ce pourquoi nous nous sommes mobilisés. Notre dossier revendicatif avait pris en compte les paramètres du pouvoir d'achat dont nous, population d'enseignants, souffrons beaucoup, ce n'est pas le cas du document ministériel », souligne Dziri Sadek, responsable de l'Unpef.Notre interlocuteur estime que ce que demandent les enseignants, aujourd'hui, ce n'est nul autre que des réponses claires et précises sur chaque revendication émise. « Nous voulons savoir ce que deviennent nos attentes au sujet des 'uvres sociales et de la médecine du travail, nous réclamons du concret de la part du ministère », dit-il. Ceci et d'annoncer qu'une session du Conseil national du syndicat se tiendra la veille de la grève du 24 février qui est maintenue, et au cours de laquelle une évaluation précise sera faite.Ider Achour, du Conseil des lycées d'Algérie (CLA) estime, pour sa part, que la revalorisation des salaires annoncée par le ministère est « une demi-victoire pour la mobilisation des enseignants ». Il juge toutefois le contenu du communiqué de « flou et porteur de suspicions ». « On ignore si la prime de rendement est incluse ou pas. De plus, quelles sont les indemnités accordées, s'agit-il d'indemnités qui existent déjà ou bien de nouvelles ' », indique Ider Achour, en notant lui aussi que le communiqué reste incomplet. « Nous n'avons eu qu'une réponse partielle à nos revendications relatives au régime indemnitaire, mais où en sont les modifications à apporter au statut particulier et que devient la revendication sur la retraite ' », s'interroge le même responsable syndical.Tout en constatant « une volonté d'aller de l'avant », notre interlocuteur estime que c'est une avancée gagnée grâce à la lutte des enseignants. Le CLA, qui sera en grève à partir d'aujourd'hui, tiendra un conseil national demain afin de décider de la suite à donner à la démarche ministérielle. « La base doit décider si nous devons arrêter le mouvement de grève ou pas », dit-il. Le Syndicat national autonome de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), qui avait entamé mardi dernier une semaine de grève, tiendra lui aussi un session de son conseil national demain pour évaluer les décisions du ministère. Le premier responsable de ce syndicat, Meziane Meriane, a préféré s'abstenir d'émettre un avis sur la circulaire du ministère avant de connaître ce qu'en pense sa base militante. « Je ne veux pas influencer la base. J'en prends acte en tant que responsable syndical, reste maintenant au Conseil national de faire son évaluation », indique-t-il, en notant que des assemblées générales se tiendront aujourd'hui en préparation de la réunion du CN.
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