Les barrages ont toujours soif

Le volumeemmagasiné pour les 12 barrages de la région Ouest du pays est estimé, à la findu mois dernier, à 155,4 millions de mètres cubes, après avoir atteint, enseptembre dernier, le plus bas niveau avec seulement 81,7 millions de mètrescubes. Le directeur de l'unité d'Oran de l'Agence nationale des ressourceshydriques (ANRH) a tenu à préciser, dans ce cadre, que les changementsclimatiques survenus à l'échelle planétaire ont généré d'importantschamboulements dans le cycle des saisons et qu'à titre d'exemple, le mois de janvierconstitue la période durant laquelle les apports pluviométriques ont été lesplus faibles, ramenant ainsi le volume global acquis à la fin de l'annéeécoulée de 132,3 à 104,9 millions de mètres cubes. Cette tendance à la baisse acontinué en février pour atteindre un niveau alarmant de 93 millions de m3.Quant au mois de mars, il s'avère être le plus bénéfique, du fait que lespluies qui se sont abattues sur la région Ouest ont permis de «récolter» unvolume assez appréciable. Pour M. Dekkiche,le directeur de l'ANRH, ces fluctuations pluviométriques trouvent leur originedans l'important déficit enregistré à l'échelle nationale qui est de l'ordre de25%, et ce, par rapport à la moyenne retenue durant le siècle dernier.Néanmoins, ce déficit va en s'accentuant à partir de l'Est du pays avecseulement 15%, 25% au centre du pays et enfin près de 35 % à l'ouest du pays. Acela s'ajoute le déficit en matière de récupération des eaux pluviales et quiest de l'ordre de 30%. A signaler,enfin, qu'en plus du sempiternel problème de l'envasement des barrages, qui nepermet plus d'emmagasiner le maximum de quantités d'eaux pluviales, certainséquipements hydrauliques sont actuellement à sec comme c'est le cas deMefrouch.