Algérie

Les banques s'en lavent les mains



Les banques s'en lavent les mains
Le délai de création des entreprises dépend essentiellement des financements et crédits bancaires, selon les responsables des micro-entreprises qui participent au 5e salon national de l'emploi Salem 2015 qui se tient jusqu'au 12 avril au palais des expositions. « Plus vite les financements sont dégagés, plus vite on amorce la mise en exploitation. Une chose difficile à avoir toutefois. Cela m'a pris 8 mois pour obtenir le financement dont j'ai eu besoin pour la création de mon micro-entreprise », a confié, en marge de ce cette manifestation, Azzeddine Brahimi, le gérant de la micro-entreprise El Malika, versée dans la production du miel à Médéa. Il a souligné, à ce propos, qu'au niveau des banques, on lui a conseillé de patienter car les dossiers à traiter sont très nombreux. « On nous demande aussi parfois de refaire certains documents ou d'attendre que les signataires reviennent des vacances ! », confie-t-il, se plaignant aussi de la difficulté à commercialiser ses produits sur le marché. La micro-entreprise Baba Arroudj, implantée à Jijel, spécialisée dans la transformation des fruits, a dû patienter, quant à elle, une année pour bénéficier des crédits bancaires. Sa gérante a aussi souligné les lenteurs administratives au niveau des banques qui justifient aussi, d'après elle, ces lenteurs par une surcharge dans le traitement des dossiers. Mais les banques, présentes aussi à ce salon, ne partagent pas le constat de ces micro-entreprises, assurant que les financements sont accordés rapidement à condition que les formalités soient bien remplies. « Certes, nous avons beaucoup de dossiers à traiter. Mais nous ne sommes nullement dépassés. Les financements sont accordés en six mois au plus tard. Si les dossiers sont complets et les documents nécessaires fournis, il y a pas de raison que l'octroi du crédit prenne du temps », assure le chargé de la communication de la CPA, Boualem Aït-Ali Aidem. Chose que l'on confirme aussi à la BDL, affirmant, pour sa part, que les prêts sont dégagés en l'espace de 15 jours si les dossiers fournis sont conformes. « L'octroi des financement dépend du client. Or, certains clients ne viennent pas à leurs rendez-vous, oublient de fournir certains documents ou changent carrément de fournisseur ou les équipements qu'ils veulent acquérir. Tout cela évidement retarde la procédure », signalent les représentants de la BDL, assurant que la procédure réglementaire au niveau des banques ne devrait pas dépasser les 15 jours quand tous les éléments sont fournis par les demandeurs de crédits. Dans ce contexte, le gérant de la micro-entreprise El Malika a reconnu que le client a aussi, parfois, une part de responsabilité quand le financement prend du retard. « Les prix des véhicules et des équipements changent si vite qu'on doit parfois refaire des demandes pour les financements », a-t-il expliqué. Les micro-entreprises même si elles se plaignent des lenteurs dans l'accès aux financements, saluent la disposition des banques à rallonger les délais de remboursement des crédits. « La Cnac ou l'Ansej notamment interviennent en notre faveur au niveau des banques pour demander d'autres échéances de remboursement quand le besoin se fait sentir. Et les banques se montrent très coopératives », a reconnu le gérant de la micro-entreprise El Malika.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)