« Les banques ne sont pas habituées à ce genre de marchés »
Les responsables du ministère de la Poste et des Technologies de l?information et de la communication reconnaissent officiellement la difficulté rencontrée auprès des banques publiques pour le lancement de l?opération Ousratic, destinée à équiper les foyers algériens de micro-ordinateurs. La réticence des banques est due, principalement, à leur mode de fonctionnement. « Les banques travaillent dans des règles prudentielles basées sur les principes de garanties et d?hypothèques. Elles ne sont pas habituées à ce genre de marchés où il n?y a pas d?apport personnel des bénéficiaires de crédit », a déclaré, hier, Mahieddine Ouhadj, conseiller au ministère de la Poste et des Technologie de l?information et de la communication. S?exprimant en marge du séminaire national sur les télécommunications spatiales, Mahieddine Ouhadj dit qu?il ne s?attendait pas à une telle réaction des banques, qui pourtant sont partie prenante dans l?accord-cadre signé l?été dernier et portant sur le lancement de ladite opération. « Dire que les banques ont joué le jeu, ce qui serait souhaitable, ne reflète pas la réalité », a-t-il lancé. Avant de donner le coup d?envoi de l?opération, précise-t-il, il était question de choisir entre deux possibilités : réformer et préparer les banques avant le lancement d?Ousratic ou mettre en branle l?opération et réformer au fur et mesure les institutions financières. « Nous avons opté pour la deuxième. Mais nous sommes confrontés à la prudence des banques qui ne veulent pas courir le risque d?insolvabilité », a-t-il expliqué. Et d?ajouter : « Les banques ne font jamais de crédits à la consommation. » Toutefois, ce responsable se montre confiant et souhaite la résolution du problème avant l?entame de la nouvelle année. « Notre souhait est d?entamer l?année 2006 en réglant tous les problèmes », a-t-il indiqué. L?objectif tracé pour l?avenir est d?écouler un million de PC par an. Près de quatre mois après le lancement de l?opération, selon l?orateur, 30 000 PC ont été déjà vendus. Afin d?encourager l?engouement des citoyens pour l?opération, Mahieddine Ouhadj a parlé d?une probable baisse du prix du PC suite à la réduction du taux de la TVA de 17% à 7%. Une réduction prévue dans la loi de finances pour 2006. Une dizaine d?opérateurs supplémentaires, a-t-il annoncé, feront également partie de l?opération prochainement.
Posté Le : 21/12/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Madjid Makedhi
Source : www.elwatan.com