Algérie

Les banques au coeur du dispositif



Les banques au coeur du dispositif
La Banque d'AlgérieEn 2015, les banques seront au coeur des mesures de prudence décidées par le gouvernement mais elles devraient aussi être à l'avant-garde des investissements.Comme en Europe ou dans d'autres régions, les banques vont accaparer l'attention du public et des décideurs car les actes liés à la consommation, comme la valeur de la monnaie ou encore l'acte d'investir à travers le crédit, passent pas ces institutions. Or, il leur est également demandé un effort pour se réformer, ce qui fait trop de contraintes à la fois, le tout dans un contexte de crise.Et pour toutes ces raisons, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, est monté au créneau pour répondre à diverses préoccupations comme lorsqu'il s'est exprimé devant les députés sur les conséquences d'une chute des cours du baril sur l'économie nationale. Il a affirmé que les signes d'un choc externe sont évidents contrairement à 1986 et 1998.Mohamed Laksaci a également évoqué diverses questions concernant le contrôle des banques, les règles de prudence, la réforme des systèmes de paiements de masse qui entrera en vigueur dès la mi-février 2015, ainsi que la révision du cadre réglementaire régissant les bureaux de change.L'intérêt des banques dans le dispositif du gouvernement apparaît aussi lorsqu'il s'agit de concrétiser l'objectif de réduction des importations car c'est chez elles que sont domiciliés les comptes des importateurs. Et le gouvernement réduira les importations lorsqu'il y aura moins d'autorisations de transfert de devises par le biais des banques. Ces dernières doivent alors s'orienter vers le financement de l'économie locale. Certains ministres ont déjà donné un état des lieux sur le sujet. A titre d'exemple, Nouria Yamina Zerhouni, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, a avancé que 847 projets sont agréés dont 589 hôtels urbains, 142 projets dans le balnéaire, 21 pour le segment climatique (montagnes et forêts), 64 projets sahariens en plus de 31 stations thermales. L'agriculture, l'énergie et d'autres secteurs comme le bâtiment devraient en faire autant, à savoir produire plus et importer moins. Même le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalam Bouchouareb, s'est exprimé pour préconiser un durcissement des conditions d'importation par le biais de nouvelles «normes» et d'un nouveau dispositif de contrôle fiscal. Le ministre estime que l'Algérie a les capacités de résister aux effets de la chute des prix du pétrole ajoutant que le gouvernement va mettre en place tout de suite et très vite un dispositif pour protéger l'économie nationale et aller vers plus de traçabilité. C'est dans ce contexte que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, doit convoquer le gouvernement en vue d'étudier le cadrage financier du plan quinquennal 2015-2019, doté d'une enveloppe globale de 262 milliards de dinars.Il doit aussi veiller au succès de la nouvelle réforme du marché financier qui devrait intervenir dès 2015, selon le gouverneur de la Banque d'Algérie. Elle se concentrera sur le renforcement de la supervision bancaire. D'un autre côté, les stress tests et le système de rating devraient être généralisés dès la même échéance et trois nouveaux règlements sont publiés dans ce sens.L'objectif est de se mettre à la norme des recommandations de la Banque des règlements internationaux dans le cadre du comité de Bâle.Les normes de Bâle II et de Bâle III permettent de se mettre aussi aux normes du nouveau système comptable et financier. Pour ce qui est du renforcement de la solidité des banques, le ratio de solvabilité passe de 8 à 9,5% des fonds propres. Toutes ces mesures tendent à rendre le système bancaire plus fiable lors des années de crise.




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