Algérie

Les balcons du Ghoufi, une merveille



Les balcons du Ghoufi, une merveille
Patrimoine - Les balcons du Ghoufi est un site archéologique situé dans les Aurès, entre Arris et Biskra.
Féerique, magnifique, fantastique, magique..., tous ces qualificatifs ne peuvent résumer la beauté de ce site. C'est un musée à ciel ouvert. Il faut vraiment être sur place pour mesurer toute la magie du site. En tout, il y a trois balcons «visibles», les autres sont cachés. Au «pied» de ces balcons, coule le fleuve Ighzer Amellal. Les balcons du Ghoufi sont taillés dans la roche.
L'endroit est généralement désert, surtout en cette journée du mois de juin où la chaleur est suffocante. Il est peu connu, car il n'est vraiment pas valorisé. Les automobilistes qui empruntent cette route nationale ne s'arrêtent pas devant ce site. Certains ignorent même son existence.
Pour le sortir de l'anonymat, les autorités ont procédé récemment à plusieurs opérations de réaménagement. Des petits commerces ont été créés au niveau de ce site, notamment pour la vente d'objets artisanaux. C'est le cas notamment d'un jeune que nous avons rencontré sur place.
Il occupe deux petits magasins, l'un pour la vente d'objets traditionnels et souvenirs. «Tout ce qu'on demande aux autorités c'est de nous aider au moins en assurant l'essentiel, à savoir l'eau et l'électricité. Quand on aura tout cela, on pourra offrir de meilleures prestations et c'est ainsi qu'on attirera les touristes.
Il faut que vous transmettiez ce message aux autorités, car c'est très important. Il y va de l'avenir de ce site.
Certes, moi je travaille pour gagner ma vie, mais il faut également qu'on préserve ce patrimoine. Car si on le laisse dans cet état, un jour il disparaîtra. Et c'est toute une partie de notre histoire qu'on perdra», nous dit ce jeune plein d'enthousiasme.
«Moi je fais de mon mieux pour le préserver, mais il nous faut tout de même une aide des autorités. J'ai une petite kheïma ici, j'accueille des touristes étrangers et je leur prépare des plats traditionnels. Et avant d'être commerçant, je suis d'abord guide bénévole», ajoute notre interlocuteur.
Pour l'histoire de cet endroit situé en bordure de la Route nationale reliant Biskra à Batna, notre interlocuteur nous fait savoir qu'il a attiré l'homme il y a des centaines d'années. Les Amazighs chaouis ont vécu, sur la rive de Ighzer Amellal, de 1700 à 1900, selon lui. Ils ont planté des palmiers et d'autres arbres fruitiers. Ils ont choisi cette région pour son climat et la sécurité qu'elle offre en temps de troubles.
Ils ont vécu ici en tribus. Quatre ou cinq villages formaient une tribu. Il y en avait plusieurs : Ath Yahia, Ath Mansour, Ath Mimoune, Ath Fatheh. Chaque tribu avait une forteresse : Ils l'utilisaient pour se protéger des ennemis mais aussi pour y stocker de la nourriture. Ils ont également construit des maisonnettes sur les deux rives de ce fleuve. Ils ont fait deux systèmes d'habitations : une pour hiver et l'autre pour l'été.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)