Alors que les familles n'ont pas encore savouré totalement les résultats du baccalauréat pour envisager leurs vacances, Béjaïa fait déjà le plein sur ces axes routiers. Les photos satellites largement partagées sur les réseaux sociaux illustrant des bouchons inimaginables sur les trois axes routiers menant vers la capitale de la Soummam témoignent de cet engouement pour une région riche en termes de plages et de sites touristiques, mais dépourvue en matière d'axes routiers. Pour y parvenir il faudra s'armer de patience. En cette période estivale, le phénomène des bouchons interminables refait surface sur les Routes nationales, notamment les R.N. 9, 26 et 24, soit les trois accès sus-cités. Ce qui s'est passé ce week-end sur ces axes routiers doit inciter les autorités de la wilaya et l'ensemble des responsables concernés à redoubler d'efforts pour achever les projets structurants dans les plus brefs délais. L'achèvement au plus vite du tronçon de la pénétrante entre la sortie de Béjaïa vers El-Kseur parait comme la première urgence. Une réunion a, d'ailleurs, été consacrée à l'examen de l'état d'avancement du projet structurant qui relie le port de Béjaïa à l'autoroute Est-Ouest. Une énième réunion, qui a regroupé les cadres concernés en présence du responsable de l'Agence nationale des autoroutes. La présentation détaillée a mis en exergue les besoins en agrégats et la levée des obstacles et lacunes qui entravent l'avancement des travaux de réalisation de ce projet vital. Pendant ce temps, des milliers d'automobilistes souffrent le martyre pour rejoindre la ville de Béjaïa. Deux heures de temps suffisent pour parcourir une distance de 200 km d'Alger à la sortie de la pénétrante vers la Nationale 26 et presque un peu plus pour rejoindre, ensuite, la ville de Béjaïa distante seulement de 45 km. Tout un calvaire. Le président de l'APW a profité de l'occasion pour soulever la nécessité de renforcer les entreprises réalisatrices en moyens humains et matériels pour donner une forte impulsion à la partie restante du projet afin de la mettre en service et de mettre fin à la souffrance des usagers de la R.N. 26, dont le dédoublement semble remis aux calendes grecques. Ces réunions qui se suivent et se ressemblent ne donnent pas pour l'instant de solution aux automobilistes souffrant le martyre ces derniers temps pour rejoindre les plages. Ce phénomène est corroboré par les retards enregistrés dans la livraison de certains projets structurants qui auraient pu alléger les longues heures d'attente surtout en ces moments de forte chaleur. La RN24, reliant Béjaïa à Tizi Ouzou par la côte Ouest, est submergée par de nombreux automobilistes qui, parfois, mettent de longues heures pour arriver à destination. Les services des travaux publics de l'APC de Béjaïa n'ont toujours pas achevé la route qui relie Tala Merkha Ouffela vers la RN24 afin de réduire la densité permanente des véhicules à partir du carrefour Aamriw en allant vers la cote Ouest, qui peut être aussi rejointe via Amtik. Mais l'aménagement de cet accès n'est pas fait. Sur la côte Est, la RN 09, entre Béjaïa et Sétif, dont la partie se trouvant sur le territoire de la wilaya de Sétif est dédoublée, demeure à double sens à Béjaïa. Depuis le temps qu'on parle de son élargissement entre Souk El Tenine et Taskriout et l'évitement de la ville de Tichy, ces projets ne voient toujours pas le jour au grand dam des automobilistes.Le développement économique d'une région dépend en premier lieu de ses infrastructures routières. La saison estivale aussi. Le retard accumulé dans l'achèvement des projets inscrits et l'inscription d'autres rendue impérative par l'évolution de la wilaya, font que la wilaya de Béjaïa étouffe.
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Posté Le : 18/07/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arezki SLIMANI
Source : www.lexpressiondz.com