Algérie

Les avortements en progression



Au moins 24% des avortements provoqués sont illégaux, pratiqués sur des mères célibataires clandestinement et dans des conditions lamentables, ce qui augmente les risques de certaines maladies et peuvent être à l'origine de la stérilité de la femme. Ce genre d'avortement reste une cause majeure de décès et de handicap, notamment pour les adolescentes. Considéré comme un tabou, il n'existe pas en Algérie de données ou des statistiques sur le phénomène. Cependant, et selon des sources qui ont préféré garder l'anonymat, 78 avortements ont été enregistrés à Oran durant les huit derniers mois, dont 21 illégaux. L'enquête réalisée par le ministère de la Santé en 2002 fait ressortir que le taux d'avortement est de 113 pour mille naissances vivantes en milieu urbain et 99 pour 1.000 naissances en milieu rural. Cette fréquence élevée des avortements traduit la faiblesse de l'impact des activités liées à la surveillance de la grossesse, la planification de la fécondité et l'éducation sexuelle. L'enquête ne distingue pas entre les avortements spontanés et ceux provoqués. Pour sensibiliser la population sur les avortements à risque, une rencontre sous-régionale a été organisée, hier, par l'Association algérienne pour la planification familiale au CRIDSSH. Animée par le professeur Chafi, cette rencontre a été l'occasion pour donner un aperçu sur les différents types d'avortements, à savoir l'avortement spontané qui ne présente pas de grands risques sur la santé des femmes, l'interruption thérapeutique de grossesse, en cas de danger sur la santé de la mère et/ou en cas de malformations du foetus, qui représente 24% des avortements, et l'avortement illégal qui lui aussi représente 24%. Concernant les complications, ce sont la mort subite, la stérilité et/ou les lésions, dira le professeur Chafi, qui ajoute qu'il n'y a aucune méthode ou produit qui provoque l'avortement sans risque.


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