Algérie

Les avocats se penchent sur le phénomène des harraga



La mise en service d'un numéro vert gratuit pour venir en aide, sur les plans psychologique, social et juridique, aux personnes en désarroi et « obsédées » par l'idée de la traversée. La création d'un site web et d'un portail faisant la lumière sur le phénomène de l'émigration clandestine sous ses différents aspects et offrant un espace interactif. Le plaidoyer pour le renforcement de la politique de réinsertion sociale des « harraga » à travers les différents dispositifs d'emploi de jeunes et l'application de la peine alternative à la prison, en l'occurrence, le nouveau dispositif du travail d'intérêt général (TIG) pour cette frange de la société. Telles sont les résolutions avec lesquelles sont sortis les intervenants dans la journée d'études organisée hier, au musée du Moudjahid, par le Barreau des avocats d'Oran, qui se voulait une fenêtre grande ouverte sur « l'émigration clandestine » avec effet de loupe sur l'aspect légal. D'où, la présence de légalistes parmi les magistrats de la Cour d'Oran, des officiers de la PAF, des avocats, entre autres. L'intervention du commissaire de la Police algérienne des frontières (PAF) de la Sûreté de wilaya d'Oran, Bensoltane Djamel, illustrée par un data show, a été autant saisissante, voire ahurissante. Des images incroyables, choquantes : un jeune harrag, très maigre, caché dans le siège arrière d'un véhicule, « fourré » dans un moulage rembourré avec un bandage en tissu épousant la forme du coussin. Un autre niché dans un espace réduit entre le bloc moteur et le tableau de bord côté boîte à gants. Une dizaine de candidats, hommes et femmes, entassés dans un petit compartiment d'un mètre de longueur soudé à un contenaire... Les nouveaux textes du code pénal, relatifs au « trafic illicite des migrants », ont été au centre des débats. Les articles de « 303 bis 30 » à « 350 bis 30 » fixent les peines qu'encourt toute personne qui s'adonne au « négoce de la mort ».




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