L'Union des avocats sahraouis a condamné le communiqué publié par la section de l'Organisation arabe des jeunes avocats au Maroc concernant l'accueil réservé par le président tunisien, Kaïs Saïed, à son homologue sahraoui, Brahim Ghali. Dans un communiqué relayé, jeudi, par l'agence de presse sahraouie (SPS), l'Union des avocats sahraouis a condamné vigoureusement le communiqué publié par la section de l'Organisation arabe des jeunes avocats au Maroc concernant l'accueil réservé par le président tunisien, Kaïs Saïed, à son homologue sahraoui, Brahim Ghali, dans le cadre de sa participation aux travaux de la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (TICAD 8), qui s'est tenue samedi et dimanche dernier à Tunis. L'Union des avocats sahraouis a fustigé les «fausses allégations et autres attaques du Makhzen qui sont contraires aux principes de la profession d'avocat».L'Union a, en revanche, salué le communiqué par lequel l'Organisation arabe des jeunes avocats s'est démarquée du communiqué de sa section au Maroc. L'Organisation arabe des jeunes avocats avait affirmé, mardi, que le communiqué publié par sa section au Maroc concernant l'accueil du président sahraoui, Brahim Ghali, par son homologue tunisien, Kaïs Saïed, «ne représente pas l'opinion de l'organisation qui n'a aucun rapport avec sa publication», précisant que «la publication de communiqués relève exclusivement de la présidence et du secrétariat de l'organisation». «Les sections sont liées par la politique et les orientations juridiques de l'organisation et le seul habilité à parler au nom de l'organisation est son Bureau exécutif, représenté par son président et son secrétaire, alors que ledit communiqué a été publié à l'initiative personnelle de la section du Maroc sans s'en remettre à la présidence ou au secrétariat et n'a pas été discuté au niveau du Bureau exécutif», avait souligné l'organisation.
La Tunisie fait face à une campagne acharnée du régime du Makhzen et des médias marocains depuis la participation du président sahraoui aux travaux de la TICAD 8 à Tunis et son accueil par son homologue tunisien. Dans ce contexte, la Tunisie a immédiatement rappelé son ambassadeur à Rabat pour consultations suite à la réaction marocaine qualifiée d'«inacceptable» concernant la participation de la République arabe sahraouie démocratique à la TICAD 8. La même mesure avait été prise auparavant par le Maroc.Par ailleurs, la dette extérieure du Maroc devrait connaître en 2022 une importante augmentation, estimée à près de 10% pour atteindre 229 milliards de dirhams (environ 21,71 milliards de dollars), selon un rapport du centre de recherche Attijari global research (AGR). D'après les estimations du mois de juillet de ce centre de recherche, dépendant de la banque marocaine «Attijariwafa Bank», la dette globale du Trésor du Makhzen «atteindrait les 960 milliards de dirhams (91,01 milliards de dollars) en 2022, contre 886 milliards de dirhams (83,99 milliards de dollars) en 2021». En détail, précise le rapport, la dette intérieure devrait atteindre 731 milliards de dirhams (69,30 milliards de dollars) en 2022, en hausse de 7,7% par rapport à 2021, alors que la dette extérieure devrait augmenter de 9,9%, passant de 208 milliards de dirhams (19,72 milliards de dollars) en 2021 à 229 milliards de dirhams (21,71 milliards de dollars) en 2022. Les analystes de AGR ont rappelé que le ministère de l'Economie et des Finances du Makhzen, en se référant aux chiffres du 1er semestre de l'année en cours, ainsi qu'aux perspectives économiques, avait revu ses prévisions de déficit budgétaire et de croissance pour l'année en cours à 5,3% du PIB et 1,5% respectivement. Dans ces conditions, l'endettement total du Trésor marocain, rapporté au PIB, «devrait dépasser le seuil des 80% du PIB en 2022», selon le même document, qui précise que la composante intérieure est estimée à 61,2% et celle extérieure à 19,1%. «Le Trésor serait déjà endetté à hauteur de 75,6% du PIB à fin juillet 2022», estime-t-on, ajoutant que l'endettement intérieur devrait se situer à 58,2% du PIB en juillet 2022, tandis que le taux d'endettement extérieur devrait se situer autour de 17,5% sur la même période.
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Posté Le : 03/09/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com