Algérie

Les avocats du général Toufik optimistes


Mes Khaled Bourayou et Farouk Ksentini, avocats du général Mohamed Mediène, dit Toufik, observent avec "optimisme" la perspective du renvoi devant la cour d'appel militaire de Blida de l'affaire dans laquelle est poursuivi leur client pour notamment "complot contre une formation militaire".Ils considèrent, en effet que la décision de la Cour suprême qui a annulé hier les premiers jugements rendus par le tribunal militaire de Blida, dans l'affaire des deux ex-patrons du renseignement, Mohamed Mediène, dit Toufik, et Bachir Tartag, la SG du PT Louisa Hanoune, et l'ex-conseiller à la présidence de la République, Saïd Bouteflika, et de reprogrammer le procès à la cour militaire de Blida, "va dans le sens du droit et de l'application de la loi".
"Je pense que le pourvoi est mérité. J'espère que le renvoi se fera dans des conditions meilleures qui peuvent permettre à la défense de travailler tranquillement et dans une ambiance objective", a indiqué, hier, Me Bourayou dans une déclaration à Liberté web. En espérant que "l'issue du procès sera autre que celle qui a été cassée par la Cour suprême", l'avocat du général Toufik a rappelé que "la pression qui a entouré ce procès n'a pas permis une appréciation objective". Surtout, ajoute-t-il, que "les faits ne tiennent pas la route".
"Ce procès a plus tenu compte de la pression qu'il y avait au moment de son déroulement. Je suis persuadé qu'aujourd'hui l'atmosphère s'est améliorée", estime Me Bourayou, qui voit ainsi en la décision de la Cour suprême "la meilleure preuve qu'elle n'a pas reçu de pressions", et croit pouvoir espérer que "ce procès sortira avec la vérité qu'il n'y a pas eu de complot contre l'Etat".
C'est d'ailleurs dans ce sens que Me Farouk Ksentini, contacté à son tour, a expliqué que la défense "a d'abord plaidé en première instance et en appel l'incompétence matérielle de la juridiction militaire, compte tenu de la qualité des prévenus qui n'ont rien de militaire et de l'endroit de la rencontre qui relève de la présidence de la République, et qui n'a donc lui aussi rien de militaire". `
Il a précisé ensuite que "les faits imputés au général Toufik n'étaient pas réunis dans leurs éléments constitutifs, à savoir complot contre une formation militaire". "Est-ce que l'on peut concevoir que l'ancien vice-ministre de la Défense et chef d'état-major de l'armée puisse être assimilé à une formation militaire ' C'est grotesque ! Une formation militaire peut être assimilée à une caserne ou à un bataillon", a-t-il argumenté.
Il ajoutera, à ce propos, qu'"émettre des avis lors d'une réunion sur une situation politique donnée, ce n'est pas comploter contre l'Etat", que "tout le monde a le droit d'avoir une opinion, de souhaiter ou de suggérer le nom d'un potentiel candidat à la Présidence", et que "ce n'est pas un crime si chacun des participants à la rencontre a donné un nom. Il n'y a rien de plus naturel". Et de conclure : "En tout cas, cela n'a rien de répréhensible, ni sur le plan pénal ni sur le plan moral."

Mehdi MEHENNI
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