Algérie

Les avocats de Smaïl Mira ont fait valoir la "maladie" de leur mandant



Les avocats de Smaïl Mira ont fait valoir la
Les citoyens, venus nombreux hier au tribunal d'Hussein-Dey, à Alger, assister à la grande explication entre la famille Sadi et l'ancien député et patriote de Tazmalt, Smaïl Mira, qui a traité le défunt père de l'ancien président du RCD d'avoir été un harki, sont restés sur leur faim. Pour cause, le procès, qui devait se tenir hier, a été finalement reporté au 4 février de l'année prochaine. L'accusé, c'est-à-dire Smaïl Mira, poursuivi pour diffamation, n'est pas venu et ses avocats ont présenté un certificat médical pour justifier son absence. En revanche, la famille Sadi (Saïd, Hend, etc.) était présente au grand complet au tribunal. Mieux, un grand nombre d'habitants d'Aghribs, mais aussi d'anciens moudjahidine, ont tenu à être sur les lieux du procès tôt le matin en signe de soutien à la famille, mais aussi de reconnaissance au défunt, Amar Ouméziane, bafoué dans son honneur après sa mort, il y a plus de vingt ans.Les citoyens d'Aghribs se sont sentis touchés dans leur amour-propre par l'accusation de traîtrise lancée par Smaïl Mira contre un des leurs, Amar Ouméziane Sadi en l'occurrence, dont la maison avait servi, pendant la Révolution, de refuge pour les moudjahidine. "Pis, les autorités coloniales, mises au parfum des activités d'Amar Sadi, avaient, en guise de représailles, coupé les vivres à la famille pendant plus de trois mois", témoigne un proche de la famille. Affecté, l'ancien chef du comité du village d'Aghribs laisse échapper sa colère. "Si Da Amar était encore en vie, il se serait rendu à pied à Tazmalt pour lui régler son compte", rage-t-il. "En 1994, durant les années de terrorisme, j'étais président du comité du village. Il est venu me voir et m'avait dit : ?N'aie pas peur, je suis à tes côtés.' C'était un homme d'une grande bravoure", témoigne-t-il. Aussi, il ne s'explique pas cette sortie de l'ancien patriote de Tazmalt à salir la réputation d'un tel homme.La famille Sadi souhaite un "procès pédagogique"Un des baroudeurs de l'ALN, très connu dans la région d'Azazga dont dépendait Aghribs, Benkaci Mohand-Saïd, dit "Rouget", a fait un témoignage écrit pour laver non pas le père Sadi seulement, mais tout le village de toute accusation de traîtrise. "Je soussigné, Benkaci Mohand-Saïd, dit ?Rouget', sous-lieutenant de l'ALN, chef du groupe commandos dans la région d'Azazga, atteste que l'ALN n'a enregistré aucun harki dans le village Aghribs durant toute la guerre de Libération nationale", a-t-il écrit dans son attestation. "Il y a ici un ancien responsable de l'ONM d'Azeffoun. Militant de la Fédération de France, il décide en 1961 de rentrer au pays pour rejoindre le maquis. Des gens du village lui avaient recommandé de prendre langue avec Amar Oumeziane Sadi pour le mettre en contact avec les moudjahidine", assure un autre villageois. Les citoyens ont, en tout cas, promis de revenir massivement à Alger, le 4 février prochain, pour assister à nouveau au procès. Et comment la famille Sadi a pris les accusations de Mira ' Plus que jamais décidée à aller jusqu'au bout et agréée par le report du procès. "On préfère qu'il soit là. On ne veut pas d'un procès en défaut. Il ne doit pas plus y avoir d'impunité. On veut un procès pédagogique", explique Hend Sadi.Il faut signaler qu'un autre procès opposant la famille Sadi à Smaïl Mira et à Echourouk, télévision et journal, se tiendra le 28 janvier. Mais avant, soit le 4 janvier, le même Smaïl Mira devra répondre de ses propos par lesquels il traitait d'"agent des Français"... le fils du colonel Amirouche, Nordine Aït Hamouda.A. C.NomAdresse email




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