Les avocats de l'homme d'affaires Tadjedine Adou dénoncent la politique des « deux poids deux mesures » Suite à la libération d'une partie des accusés impliqués dans l'affaire de l'autoroute est-ouest

Des avocats chargés de la défense des personnes impliquées dans la série des malversations et les violations de la réglementation liées au projet de réalisation de l'autoroute Est-Ouest, ont critiqué la décision de la justice qui a libéré certains accusés, alors que d'autres croupissent toujours dans la prison, sachant que l'ensemble des accusés est poursuivi pour les mêmes chefs d'inculpation.
Dans ce sens, les avocats ont évoqué des « violations en gros » au cours du dossier. Les avocats en charge de la défense de l'homme d'affaires Sid Ahmed Tadjedine Adou, mis en cause dans une affaire de corruption liée au projet de l'autoroute est-ouest, ont exprimé leur étonnement de la libération d'autres accusés poursuivis dans la même affaire, alors que leur mandatant croupe toujours sous les verrous. Les trois avocats, en l'occurrence Me Amine Sidhoum, Sidi Said Samir et Mohamed Salah Bounebache, ont mentionné dans une lettre adressée au président de la République, dont El Khabar détient une copie, que l'homme d'affaires Sid Ahmed Tadjedine Adou a traité avec le groupement canadien, -(accusé de verser des pots-de-vin)-, dans le cadre des services n'ayant rien à voir avec les marchés publics liés au projet de l'autoroute est-ouest, ajoutant qu'aucun tort n'a été occasionné au trésor public. Ainsi, les avocats de ce dernier dénoncent la politique de deux poids deux mesures. Pour mémoire, 4 personnes inculpées dans le dossier, dont le secrétaire général du ministère des Travaux publics, un homme d'affaires ainsi que deux frères activant dans le change des devises étrangères au marché parallèle ont été libérées par la justice. Par contre 4 d'autres accusés dans la même affaire sont toujours en prison. Selon la même lettre, Tadjedine Adou a été « kidnappé, le 19 septembre 2009, dans un café à Dely Brahim, par des personnes inconnues'il a été emmené dans un lieu inconnu, qui s'est révélé un centre de services de sécurité'il y é été retenu pendant 19 jours, interdit de communiquer avec sa famille' ».