Algérie

Les avocats boycottent l'activité judiciaire



L'Union nationale des barreaux a rendu publique, jeudi dans la soirée, une déclaration dans laquelle elle exprime son soutien à l'avocat, placé la veille en détention préventive.Il a décidé de boycotter l'activité judiciaire, le 23 février, à l'échelle nationale, laissant la session ouverte. Sans attendre la position de l'Union, le Conseil de l'Ordre des avocats d'Alger a appuyé la démarche du bâtonnat de la région de Blida, en décrétant une grève le 18 février. Le bâtonnat de Tizi Ouzou boycottera les procès du 22 au 24 février pour d'autres et ceux de Béjaïa du 21 au 25 du mois courant.
Le Syndicat national des magistrats a dénoncé le corporatisme, estimant qu'un avocat n'est pas au-dessus des lois. Il a regretté la pression exercée mercredi par les robes noires devant la chambre d'accusation près la cour de Blida, dans une tentative d'influencer la décision de ses membres sur une demande d'annulation du mandat de dépôt émis contre un de leurs confrères.
"C'est une situation burlesque qui fait rire et pleurer en même temps car il s'agit en fait de la consécration de la justice des pressions et des injonctions", a souligné Issad Mabrouk, président du SNM dans l'écrit. "Celui qui veut entrer en campagne électorale ne doit pas se servir des épreuves des justiciables", a-t-il poursuivi, incitant "les juges de la chambre d'accusation à trancher en toute indépendance et objectivité dans cette affaire".
Les barreaux sus-mentionnés ont répliqué en qualifiant les propos du syndicat des magistrats de "provocateurs et insultants". Il n'en demeure pas moins que la colère n'est pas unanime.
Le dossier, pour lequel ledit avocat a été mis en détention, n'aurait pas de lien avec la profession. Selon certaines indiscrétions, elle serait corrélée à une relation amoureuse qu'il avait tissée avec une magistrate.
Le barreau de la région de Blida a d'ailleurs confirmé que leur collègue n'est pas en prison pour des faits afférents à l'exercice de son métier. Il n'a, toutefois, pas révélé la nature des accusations retenues contre lui, invoquant le secret de l'instruction.

Souhila H.


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