Les avocats aux côtés des étudiants

Voulant maintenir la pression et la dynamique née au lendemain du 22 février dernier, Bouira a vécu hier une journée de protestation et de manifestations. Des professeurs universitaires, des avocats, des étudiants se sont regroupés à l'entrée de l'université Akli-Mohand Oulhadj pour ensuite marcher en direction de la wilaya. Le mot d'ordre demeure le refus de l'élection du 4 juillet prochain. Tout au long de la procession, les blouses blanches et les robes noires ont lancé des appels à la légalité et à la mise en place des mécanismes pour une République démocratique et sociale.Précisons que depuis l'avènement du Hirak, les avocats de Bouira, menés par leur bâtonnière Me Ouafia Sidhoum, ne cessent d'organiser des manifestations pour exiger l'application de la loi, la préservation de la Constitution et l'instauration d'une IIe République, dont la seule légitimité restera le résultat des urnes en d'autres termes la légitimité donnée par le peuple. La présence de quelques syndicalistes du corps de l'enseignement ressemblait plus à un couac. Ces enseignants, venus réclamer l'application du droit, sont dans une situation des plus illégales.
Tout le monde sait que les élèves ont été libérés juste après les compositions, ce qui revient à dire que les vacances d'été ont été avancées de plusieurs semaines. Avant de demander un Etat de droit, il faut d'abord être soi-même légaliste et respectueux de la loi. Jusqu'à hier, le syndicat de ces enseignants maintenait son chantage à l'égard des enfants, en continuant à refuser de remettre les évaluations des élèves et cela depuis le deuxième trimestre. Cette mesure est, faut-il le préciser, propre à quelques établissements de la wilaya de Bouira. «L'Algérie se portera mieux le jour où tout le monde fera convenablement son travail. Que les grévistes du Facebook donnent l'exemple en travaillant plus au lieu de saisir la moindre occasion pour aller vaquer à des occupations pour convenances personnelles, en prétextant une grève qui n'a pas sa raison d'être.