Les aviculteurs déplorent la hausse du prix de l'aliment de bétail

Le secteur avicole à Bordj Bou-Arréridj rencontre des difficultés depuis plusieurs années, et la crise sanitaire qui dure depuis près de deux années n'a fait qu'empirer les choses, alors que les 'ufs et la viande blanche sont les produits les plus consommés par les foyers bordjiens.En effet, depuis plusieurs mois, la filière avicole est en butte à d'énormes difficultés et à de sérieux problèmes. Avant la crise déjà, les complications étaient présentes, mais avec la Covid-19, elles se sont amplifiées.
Lors d'une réunion tenue en ce début de semaine au siège de son organisation, le SG de la wilaya de l'Union nationale des paysans algériens, Thabti Hamlaoui, a appelé les ministères de l'Agriculture, des Finances et du Commerce à tenir compte des propositions de la fédération pour fixer les coûts de revient des différents produits du secteur (viandes de volaille, 'ufs, poussins...) et à fixer leurs marges bénéficiaires.
De son côté, le président de la Fédération nationale des aviculteurs de la wilaya de Batna, Ali Benchaïb, a critiqué l'état de désordre que connaît le secteur et qui ouvre la voie à toutes sortes de dépassements dont l'augmentation unilatérale des prix de l'aliment.
Selon Daâdouche Lâalmi, un des aviculteurs de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, ces derniers mois, les prix de l'aliment du bétail, notamment le soja et le maïs, ont connu une augmentation de plus de 100%. "Depuis plusieurs mois, le prix du maïs est passé de 2850 DA à 4250 DA le quintal, celui du soja de 6000 DA à 12 000 DA le quintal, et l'aliment de bétail de 4000 DA à 7000 DA le quintal", déplore-t-il.
Pour cet éleveur de volaille et producteur d''ufs à Bordj Bou-Arréridj, tous les aviculteurs travaillent à perte avec cette hausse des prix de l'aliment du bétail. "Nous sommes habitués à des hausses légères des prix de ces aliments, mais cette fois, les augmentations ont dépassé tout entendement", dénonce-t-il, avant d'ajouter : "La fixation des coûts de revient et des marges bénéficiaires sert l'intérêt du consommateur." Cet aviculteur n'a pas manqué de critiquer l'importation de ce produit malgré la capacité du secteur avicole et agricole à relever le défi.