Les aveux de Benhamadi

  Biskra.
De notre envoyé spécial
  «Il s’agit d’un débrayage observé dans certains bureaux de poste (El Harrach, Kouba et Hydra). Les grévistes ont soulevé un certain nombre de problèmes. J’ai toujours été pour la révision de la convention collective mais il faut être deux à le faire. Nous avons demandé au partenaire social d’entamer la révision de la convention collective d’Algérie Télécom et d’Algérie Poste. Ce sont des conventions dépassées. Les travailleurs ont raison de poser ce type de problème». Parmi les revendications figure la prime de rendement. Il y a eu beaucoup de retard dans son attribution. «C’est un problème administratif», dira le ministre et pour lui «Algérie Poste n’est pas une administration. Pour payer ses agents, elle doit avoir de l’argent, c’est une question de temps. L’opérateur vit de ses revenus. L’Etat ne fait que l’accompagner dans des projets d’investissement. Nous sommes en train de le pousser à devenir plus rentable dans l’intérêt des travailleurs, ce qui se répercute sur la prime de rendement et d’intéressement». Le ministre va plus loin et pose les questions-clés et sensibles : «Depuis 2003, le statut des agents de la Poste n’a pas été pris en charge. Il y a eu des augmentations décidées par l’Etat mais il y a un problème de gestion de carrière.» Dernière revendication : les travailleurs demandent plus de protection. En effet, quand il y a un problème de manque de liquidités, les citoyens sont mécontents et ils le font savoir avec grand bruit. Pour régler ce problème, le ministre a annoncé lors d’une conférence de presse : «Nous allons généraliser les caméras de surveillance dans tous les bureaux de poste pour les sécuriser. Il y a aussi un dispositif d’agents de sécurité qui va être déployé.» Le ministre a aussi ajouté : «Il y a un manque d’effectifs et nous allons pallier ce problème.»