Algérie

Les AVC pris en charge à domicile



Près de 70 cas, ayant été thrombolysés, ont été sauvés du handicap. La thrombolyse est une technique médicale visant à détruire le caillot sanguin.«Le suivi des soins est de rigueur aussi bien au niveau de l'hôpital qu'au niveau du domicile du patient», dira le directeur de l'EHU d'Oran, le docteur Mohamed Mansouri, expliquant que «les soins ne s'arrêtent que lorsque le patient est totalement rétabli». Tant que la volonté existe. Après la mise en place, à l'européenne, du service mobile spécialisé dans les urgences et réanimations (Smur), le tour est venu pour l'hospitalisation à domicile, le HAD.
Autrement dit, l'on transforme la chambre du patient en une unité d'hospitalisation et les soins lui seront prodigués à domicile. Une réalité. Une nouveauté, connue sous l'abréviation HAD, vient d'être mise en place par les spécialistes du service de neurologie de l'EHU du 1er-Novembre d'Oran.
Cette trouvaille est parrainée par une équipe médicale devant se rendre au chevet des patients dans leurs domiciles aux fins de leurs prodiguer tous les des soins dont ils ont besoin. Ladite brigade, comprenant un neurologue, un infectiologue, deux médecins généralistes, un kinésithérapeute, deux infirmiers, une orthophoniste, une psychologue et une assistante sociale, prend en charge particulièrement les victimes des accidents cardio-vasculaires cérébraux, AVC, après un bref passage à l'hôpital. Cette équipe de praticiens, se rendant au domicile du patient, prend en charge toutes les séquelles d'AVC, d'autant plus que la prise en charge en ce sens est spécifique, étant donné qu'elle repose essentiellement sur la rééducation que cela n'est possible qu'avec la participation agissante de kinésithérapeutes et d'orthophonistes notamment, pour la reprise des capacités physiques impactées.
Une telle trouvaille permet, en plus du soulagement du malade en lui épargnant les déplacements harassants, la récupération des lits de l'hôpital. Les praticiens de ladite unité prennent également en charge des patients souffrant de démence et sclérose en plaques. Pour quoi a-t-on mis en place toutes ces invitations'
Les cadres de ladite unité, à leur tête le professeur Badsi, mettent le paquet sur l'importance du facteur psychologique. «Beaucoup de patients préfèrent rester chez eux pour recevoir ce genre de soins tout à fait possibles en milieu extra-hospitalier», a-t-on expliqué. Jusqu'à hier, les membres de ladite unité ont accompagné une trentaine de patients leur rendant trois visites par jour.
Les accidents cardio-vasculaires constituent l'affection du siècle. Dans ses récents bilans, le service de neurologie de l'EHU d'Oran a enregistré plus de 1 200 cas d'accidents vasculaires cérébraux parmi lesquels quelque 800 patients ont été hospitalisés au niveau de l'unité AVC de l'établissement. Ce n'est pas tout, près de 70 cas, thrombolysés, ont été sauvés de l'handicap.
La thrombolyse est une technique médicale visant à détruire un thrombus, appelé aussi caillot sanguin qui se forme dans les veines ou les artères, bloquant la circulation sanguine.
Le docteur Badsi affirme que «cette technique consiste en l'injection par voie intraveineuse des médicaments thrombolytiques qui vont dissoudre le caillot de sang».
L'EHU d'Oran est le second établissement sur le plan national, après l'hôpital de Blida, à disposer d'une unité spécialisée dans la prise en charge des AVC. Les statistiques de cette unité révèlent que la moyenne d'âge des victimes de tels accidents est de 60 ans contre 25% des cas d'individus âgés de moins de 40 ans. En 2016, au moins 2 500 personnes présentant des urgences neurologiques, ont été prises en charge L'affluence au service a conduit les gestionnaires de l'établissement à réduire la durée d'hospitalisation de sept à quatre jours, d'autant plus que le service, ciblé par des malades venant des 15 wilayas de l'Ouest et du Sud-Ouest, prend en charge plusieurs autres pathologies telles que la myopathie, la maladie de Parkinson, les démences dont la maladie d'Alzheimer et la sclérose en plaques. Ces accidents cardio-vasculaires cérébraux sont de plus en plus nombreux. Au niveau national, l'on recense annuellement au moins 60 000 cas dont 20 000 décès, soit un tiers de victimes ne sont pas sauvées pour des raisons très souvent liées à la géographie d'habitation des personnes décédées.
La solitude, le tabagisme, l'obésité et la consommation de boissons alcoolisées constituent d'importants facteurs provoquant les AVC.


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