Samir Ould AliInfrastructure à l'exécution extrêmement controversée, l'autoroute Est-Ouest n'en demeure pas moins un vecteur de développement économique pour la wilaya d'Oran. À telle enseigne, d'ailleurs, que la majorité des projets de développement inscrits ces dernières années s'articulent autour de cette infrastructure autoroutière et s'appuient sur les avantages qu'elle promet. C'est ainsi que, pour ne citer que ces exemples-là, l'usine de montage devéhicules Renault Algérie, la nouvelle ville d'Oued Tlélat, les nouvelles halles centrales, le marché de véhicules et d'autres projets encore ont été «pensés en fonction» de l'autoroute Est-Ouest et de l'importante ouverture qu'elle offre sur le reste du pays.Le transport des marchandises est nettement facilité et les délais de liaison entre les wilayas grandement réduits, ce qui n'est pas rien pour les opérateurséconomiques oranais qui, désormais, peuvent rallier la capitale en quatre heures, parfois moins. En tout cas, lorsque les travaux de réfection n'entravent pas la circulation comme cela a été le cas, samedi dernier, dans la régiond'Aïn Defla où des centaines de véhicules en direction de l'ouest ont dû rouler au pas, à la vitesse d'une tortue, pendant un peu plus d'une heure à cause de travaux qui, comme des milliers d'autres, auraient pu s'accomplir de nuit. «C'est ce genre de bêtises qui empêchent l'autoroute de jouer pleinement son rôle. Tant que les erreurs et malfaçons dans la réalisation n'auront pas été rattrapées, les automobilistes continueront de subir les désagréments plutôt que de jouir des avantages», estime un usager régulier de l'autoroute. Dans la wilaya d'Oran, on continue néanmoins de s'appuyer sur l'autoroute Est-Ouest dans le développement des projets économiques. C'est ainsi que les travaux d'une nouvelle pénétrante devant relier le port d'Oran à l'autoroute, sur plus de 14 kilomètres, seront lancés incessamment pour permettre une meilleure connexion du port aux principales zones d'activités et un transport de marchandises plus rapide. Le coût du projet qui a été confié à une entreprise japonaise est estimé à 20 milliards de dinars. En plus des retombées purement économiques promises par l'autoroute Est-Ouest, les Algériens ne boudent pas le plaisir d'économiser leur temps et d'échapper aux désagréments induits par un déplacement à travers les villes et les villages. «Malgré tout, il est toujours agréable de faire Oran-Alger en moins de quatre heures au lieu des six ou sept heures avant, reconnaît cet automobiliste. On gagne du temps et, surtout, on évite les situations de stress, inévitables dans les bouchons, sous un soleil de plomb. Imaginez un peu la circulation, en été, à Relizane ou Chlef, s'il n'y avait pasl'autoroute !!» Les avantages que l'autoroute Est-Ouest présente sontindéniables et tout le monde est unanime à les reconnaître.Malheureusement, les doutes qui pèsent sur l'intégrité des travaux d'exécution, les malfaçons qui se révèlent chaque année, le coût prohibitif et l'allongement des délais de réception finale sont propre à gâcher la fierté que les Algériens auraient pu tirer de ce «projet du siècle».S. O. A.
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Posté Le : 07/05/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : La Tribune
Source : www.latribune-online.com