Algérie

Les auxiliaires médicaux reviennent à la charge



Les auxiliaires médicaux spécialisés en réanimation ont observé hier lundi, une journée de débrayage qui a touché la majorité des structures hospitalières du pays. Ils réclament la révision du statut et la revalorisation du diplôme de tous les auxiliaires médicaux. Ils donnent un délai de 15 jours à la tutelle pour répondre à leur plateforme de revendications, sans quoi ils devront inévitablement recourir à une grève illimitée.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Dix ans après une large vague de contestations, les auxiliaires médicaux démontrent leur attachement aux mêmes doléances. Le débrayage tenu hier, a eu lieu pour inciter la tutelle à donner suite aux réclamations de cette catégorie de soignants.
L'appel lancé par le Syndicat national autonome des auxiliaires médicaux en anesthésie-réanimation de santé publique (Snaamarsp) a eu, semble-t-il, un retour assez positif de la part des auxiliaires médicaux de l'ensemble des hôpitaux du pays. C'est le bilan établi par le président de cette organisation, Amine Bendali, à la mi-journée. Il a précisé que ce débrayage s'est résumé dans la matinée par « l'arrêt de toutes les interventions programmées ce lundi en bloc opératoire». Toutefois, il fera savoir que le service minimum a été assuré, précisant que les activités ont fonctionné normalement dans le service réa-Covid.
La grève n'a pas, non plus, impacté la prise en charge des patients qui nécessitent une prise en charge urgente.
Amine Bendali a fait état d'une large adhésion des auxiliaires médicaux à l'échelle nationale. Cette action intervient deux jours après la réunion qui a regroupé les représentants du Snaamarsp et du représentant du ministère de la Santé qui s'est soldée par un échec des négociations. «Les discussions ont duré près de 4 heures, mais aucune solution concrète n'a émané de l'autre partie», regrette Amine Bendali.
Parmi les doléances en suspens, figure : «la révision du statut particulier 11-235 qui date du 6 juillet 2011», rappelle-t-il. Celui-ci définit les tâches des auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation, ajoute-t-il. Autre point soulevé par le syndicat ; la revalorisation du diplôme de tous les auxiliaires médicaux, qui implique « l'organisation d'une formation académique ». Amine Bendali juge utile « d'ouvrir un institut national de l'auxiliaire médical en anesthésie réanimation ».
À côté de ces doléances, le porte-parole du Snaamarsp déplore un manque manifeste de médecins réanimateurs dans les hôpitaux. Les auxiliaires médicaux se voient contraints d'être au four et au moulin. « Nous travaillons en réa-Covid, en bloc opératoire, et nous prenons en charge les malades qui ont besoin d'une assistance respiratoire », a-t-il fait savoir. Pour lui, il est inacceptable que les doléances portées en 2011 ne soient toujours pas prises en charge par les pouvoirs publics. Afin de pousser la tutelle à réagir, les auxiliaires médicaux menacent de durcir leur mouvement et d'aller vers une grève ouverte si les autorités continuent à pratiquer la politique de l'autruche. « Nous donnons un délai de 15 jours à la tutelle pour faire bouger les choses sinon nous déclencherons une grève illimitée», prévient Amine Bendali.
D'après les déclarations du président du Snaamarsp, les auxiliaires médicaux spécialisés en anesthésie réanimation semblent cette fois décidés à arracher ce qu'ils estiment être leur droit.
M. Z.


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