Algérie

Les auxiliaires anesthésistes veulent un nouveau statut



L'hôtel Cirta a abrité, hier, les travaux d'une rencontre entre les auxiliaires anesthésistes, les sages-femmes, des médecins ainsi que des directeurs d'établissements de santé de la wilaya de Constantine, traitant de la promotion de la santé publique et de ses professionnels dans la future loi devant régir le secteur. Selon Kaddour Mohamed-Nadjib, auxiliaire anesthésiste au CHU de la ville des ponts et chargé de la communication du bureau de wilaya du syndicat des auxiliaires médicaux en anesthésie réanimation (SNAMAR), «Nous vivons une situation des plus floues et nous réclamons l'établissement d'un dialogue avec la tutelle et un nouveau statut particulier, définissant la place et le rôle de l'auxiliaire anesthésiste dans la prochaine loi sur la santé. Car dans l'avant-projet de cette future loi, nous sommes désignés par le terme de collaborateur de la santé». Et de poursuivre que l'art. 40 du décret 11-235 du 3 juillet 2011 stipule que les auxiliaires médicaux sont chargés, en présence d'un praticien spécialiste en anesthésie-réanimation ou en son absence, sous l'autorité hiérarchique médicale, qui autorise l'auxiliaire en anesthésie-réanimation de conduire le déroulement de l'anesthésie et réanimation. Et d'ajouter «dans la pratique, c'est ce que nous faisons tous les jours. Et sur les 240 hôpitaux qui existent à l'échelle du pays, il n'y en a que 40 qui sont médicalisés en anesthésie-réanimation, avec de gros déficits en médecins dans cette spécialité». Et de citer à titre d'exemple le CHU de Constantine, «censé être médicalisé, et qui comporte des insuffisances, si bien que les auxiliaires se retrouvent souvent seuls à prendre des décisions vitales et ne sont en fait l'auxiliaire de personne». Notre interlocuteur ajoute que «les actes d'anesthésie et de réanimation requièrent un savoir-faire spécialisé et des compétences non négligeable, en sus d'un engagement de responsabilité assez lourd de conséquences, car nous faisons fonction de médecin spécialiste sans avoir le titre, aussi nous revendiquons un nouveau statut particulier pour sortir de cette situation floue». Ce dernier, ajoute-t-il, «doit comporter une définition précise de la place et du rôle de l'auxiliaire anesthésiste, et dans ce cadre nous proposons une nouvelle appellation, à savoir celle d'anesthésiste. Il faudra ensuite définir les modalités de notre formation initiale et de formation continue, nos domaines de compétence, nos attributions et nos responsabilités. Enfin nous réclamons l'ouverture d'un dialogue avec la tutelle». Et dans ce sillage, il dira qu'une correspondance a été envoyée récemment au président de la République à ce sujet.


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