Algérie

...Les autres le défendent



Réaction - Les jeunes et même certains moins jeunes bacheliers ne l'entendent pas de cette oreille et ne comptent pas se laisser faire.
«Comparer le bac d'aujourd'hui à celui d'hier est un non-sens. La principale différence entre cette époque-là et la toute récente est que les compétences utiles ont changé : je programme tous les jours dans des langages informatiques qui n'existaient pas il y a trente ans, j'utilise Internet pour chercher des informations.
La société algérienne a beaucoup changé depuis vingt ans et la maîtrise des langues (l'une des plus grandes compétences utiles il y a 20 ou 25 ans) a laissé place à certains autres domaines, plus actuels, comme la technique. Je ne me sens pas plus démunie que quelqu'un qui sait ou qui a su se servir d'un double-décimètre», ironisera Farida, futur ingénieur en informatique, bac 2008.
En outre, un professeur nous dira que s'il y a autant de jeunes qui arrivent à avoir leur bac de nos jours, c'est aussi dû à une prise de conscience de son importance en ces périodes de grand dés'uvrement notamment créé par les problèmes du marché de l'emploi. En ce sens, de plus en plus de jeunes considèrent que même si l'offre en termes d'emploi reste très insuffisante, avoir son bac permet au moins d'accéder aux études supérieures, qui, à défaut de permettre de trouver du travail, ouvre, par les connaissances accumulées, l'esprit.
Ce qui crée en eux les réflexes intellectuels à même de leur permettre de faire face aux difficultés de la vie. «Les études peuvent vous sortir de l'assistanat et sont les seuls outils à même d'inculquer à notre jeunesse l'esprit d'entreprise.» «Les études, ça sert aussi à cela.» «D'ailleurs, l'intérêt des élèves, de nos jours, à cet examen, va au-delà du simple fait d'avoir le bac. Ils visent désormais les mentions», ajoutera-t-il.
Il n'omettra pas de souligner au passage les efforts et les moyens (meilleurs) et de plus grands budgets investis par les pouvoirs publics, dans le secteur de l'éducation, pour permettre à un plus grand nombre d'élèves d'y accéder.
A l'idée que cet examen serait, de nos jours, «bradé», il affirmera que «l'examen du bac n'est pas si simple que ça à décrocher», ajoutant que la recette pour l'obtenir n'a toutefois pas changé et est restée la même. «On appelle cette recette : le travail», lancera-t-il. Pour lui «seuls ceux qui travaillent peuvent le décrocher».


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