Algérie

Les autres disciplines condamnées aux résultats, les bons



Les autres disciplines condamnées aux résultats, les bons
Désormais la sélection nationale de hand-ball, championne d'Afrique et celle de football qui a ardemment représenté les couleurs algériennes au Brésil et surtout réalisé un véritable exploit en passant le premier tour sont à même de fournir au reste des athlètes et des staffs techniques des autres disciplines le meilleur des chemins à suivre pour se mettre au diapason des formations auxquelles elles peuvent être confrontées. Mais il est tout autant vrai que cet effort, voire cette exigence au demeurant, lancée comme cela, est très simpliste ne peut qu'être l'affaire des instances sportives nationales qui doivent accorder un égal intérêt aux disciplines comme le volley-ball, le basket-ball, le tennis de table, le karaté, la boxe, le handisport et l'ensemble des disciplines dites minimes et par voie de conséquence mettre les moyens qu'il faut de leur politique. Autrement dit, celle qui consiste à attendre des résultats. Pour ce faire ce ne sont pas les échéances régionales, continentales et mondiales qui font défaut. Loin s'en faut. D'ailleurs, pour en revenir aux exploits des sélections de handball et football autant dire qu'elles n'ont pas que rendu service au pays en s'en faisant les meilleurs ambassadrices sur le plan international ne serait qu'en raison de la notoriété confirmée de l'Algérie à ce stade de la hiérarchie sportive qu'il ne faut toutefois pas arbitrairement amputer de ce qui est devenu un appendice essentiel de l'aspect économique et surtout politique. Pour rester dans le jargon sportif, est-il alors besoin d'insister sur le fait que la balle est désormais dans le camp des pouvoirs publics. Sur le plan de la valeur, le sportif algérien est intrinsèquement apte à rivaliser avec tous types d'adversaires. Il ne faudrait pas toutefois se leurrer et croire que des conditions idoines pour la préparation, pour la récupération, un statut social précis, sont autant d'atouts à même d'apporter un «plus» aux athlètes algériens. Ce «plus» qui heureusement ou malheureusement, c'est selon, fait la différence en fin de course. Nous avons abordé, il y a une semaine, la question des footballeurs locaux qui pratiquent une discipline à minima pour la simple raison qu'ils ne sont que le reflet de la compétition et tous les acteurs qui la font. Des conditions d'entraînements abracadabrantesques et si aléatoires que bien des formations de la Ligue1 ne savent même où elles vont s'entrainer à deux ou trois heures de la séance prévue. Des entraîneurs qui délèguent leur mission à des adjoints parce qu'entre-temps ils se trouvent dans une ville souvent située à 500 km et ne sont en général présent que le jour de la rencontre officiel et dans le meilleur des cas pour au maximum une séance d'entrainement par semaine. Sinon, il y a la magie du téléphone cellulaire.Hormis le football, les autres sélections sont des laissées - pour-compteEnsuite, il s'agit de rappeler l'inexistence de moyens de récupération, l'indiscipline culturelle des sportifs lesquels, ne respectent que très rarement le minimum d'hygiène de vie, des conditions sociales ubuesques, etc. Donc autant de raisons qui ne peuvent que conforter le misérabilisme dans lequel elles (les disciplines) baignent à l'exception de la sélection nationale de football et un degré moindre et plus récemment celle de handball. Tout cela constitue un environnement rabrouant par excellence d'un véritable potentiel sportif humain qui court les rues mais dont les plus prédisposés rechignent à rejoindre les structures dites organisées pour la simple raison qu'elles constituent uncul-de-sac pour des jeunes et parfois des enfants qui ne peuvent souffrir l'échec et deux fois plus qu'une quand ils sont persuadés qu'il n'est pas le leur mais de facteurs exogènes. En matière de football, des Brahimi, Ghoulem et consorts il doit en exister à foison. Tout aussi en athlétisme, en tennis de table que de Thaï-kwondo sauf que personne ne s'intéresse pas à un «produit » qui n'est pas fonctionnel dans l'immédiat. Autrement dit qui donne des résultats à des responsables trop habitués à plastronner que de s'investir en investissant dans une, voire des disciplines. En attendant en athlétisme les Algériens sont passés totalement à coté de la plaque dans le championnat du monde junior et ce n'est certainement pas les satisfecit que s'auto-distribuent les responsables de la fédération et autres membres du staff technique qui changeront quelque chose aux vrais résultats et surtout à l'impasse dans laquelle se trouve la discipline. À ce stade d'ailleurs, Tewfik Makhloufi semble désormais être la parfaite mesure étalon des déshérences de celle-ci. Le champion olympique n'arrêtant pas de se faire très discret depuis le couronnement de 2012. Rappelons que La Tribune s'est interrogée sur la question en juin 2013 déjà en rapportant que «Il faudrait également se souvenir qu'à Londres, la seule satisfaction n'est venue que de Touffik Makhloufi, lequel est-il également besoin de le souligner est aux abonnés absents depuis l'instant qui lui a permis de prendre une médaille d'or au 1 500 mètres. Or, à ce stade de la compétition, un champion s'affirme dans les semaines qui suivent en étant présent à tous les meetings possibles. Ce qui n'a pas été le cas.» En conclusion, il faudrait surtout retenir le fait que la sélection nationale de football doit être l'exemple et non pas servir d'anesthésiant pour conduire les responsables à ne pas arrêter d'en parler pendant une trentaine d'années comme ce fut le cas pour celle de Gijon.A. L.




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