Les autres brèves

-Cinéastes : Réunion ARPAAujourd'hui, à 15 h, à la Cinémathèque algérienne (25, rue Larbi Ben M'hidi, Alger), aura lieu l'assemblée générale de l'ARPA (Association des réalisateurs professionnels algériens). Dans son communiqué, le bureau actuel (Khaled Benaïssa, Yanis Koussim, Abdenour Zahzah?) a annoncé l'ordre du jour de cette rencontre : présentation des bilans moral et financier de l'exercice 2013, élection d'un nouveau bureau et programme d'action de l'année 2014. Enfin, l'AG s'achèvera par un débat général sur la profession. Ce ne sont pas les sujets qui devraient manquer dans une profession qui a franchi des étapes significatives, révélant un grand potentiel de talents, mais qui bute encore sur des difficultés diverses.-BD : Reframe à AlgerDepuis mercredi, le comité du FIBDA (Festival international de la bande dessinée d'Alger) propose une intéressante exposition internationale au pavillon permanent de la BD sur l'esplanade de Riad El Feth. Intitulée Reframe (en anglais, recadrer), elle rassemble de nouveaux talents de la bande dessinée d'Algérie, de Turquie et du Royaume-Uni qui se sont notamment attelés à présenter leurs regards sur l'Europe actuelle. Ces jeunes artistes, chacun muni de son propre style et points de vue, ont été invités à créer une série d'histoires courtes en BD explorant les dynamiques culturelles. Pour la Turquie, il s'agit de Naz Tansel, Murat Mihçioglu et Cem Ozuduru. Pour le Royaume-Uni, de Hannah Berry, Daniel Locke et Ilya. L'Algérie est représentée par trois jeunes créateurs qui ont déjà fait preuve de leurs talents : Sofiane Belaskri, Mahmoud Benameur et Soumeya Ouarezki. Reframe, qui parcourra les trois pays, a réuni plusieurs partenaires : Comica, Istanbulles avec Studio Rodéo, FIBDA, Free Word avec Article-19 et Booktrust, European Cultural Foundation et Arts Council England. Parallèlement à l'exposition, des débats, tables-rondes et ateliers sont proposés. Jusqu'à demain !-Cinéma : Couac à CannesPersonne ne sait quelle version du film Grace de Monaco sera présentée en ouverture du 67e Festival de Cannes (14-25 mai). Cette biographie filmée du français Olivier Dahan (réalisateur de La Môme) avec Nicole Kidman à l'affiche, fait l'objet d'un grave conflit entre le cinéaste et son producteur américain qui vient de retirer le film de son calendrier des sorties aux Etats-Unis. Le réalisateur a dénoncé la version préparée par le producteur : «Ils veulent un film commercial, c'est-à-dire au ras des pâquerettes (?) Et les décisions ne sont prises que par rapport au marketing». Quand on sait que, de plus, les trois enfants de Grace de Monaco, dont le prince Albert, ont pris leurs distances par rapport au film en lui déniant le label de biopic, c'est plutôt mal parti pour l'ouverture.-Istanbul : Loubia HamraLe film, Loubia Hamra (2013) de Narimane Mari, a été sélectionné en compétition au 13e Festival international du film indépendant d'Istanbul, prévu du 13 février au 2 mars, annonce l'APS. Le film concourra dans la section «Inspired International Film Competition» dédiée à la découverte et à la promotion des cinéastes émergents. Représentant l'Algérie et la France, le film sera en lice pour le Grand Prix du festival aux côtés de huit autres productions. Loubia Hamra (77 mn)revient sur la guerre de Libération nationale à travers un groupe de gamins vivant au bord de la mer et s'en allant soudain en guerre. Il s'agit d'un docu-fiction triplement consacré au 24e Festival international du cinéma de Marseille (Le FID), avec le Grand Prix de la compétition française, le Prix Renaud Victor, décerné par le CNC, et la Mention spéciale dans le cadre du Prix Marseille-Espérance.-Shakespeare ?tunisienLe dramaturge tunisien, Lotfi Achour, invité en 2010 à adapter une pièce au World Shakespeare Festival, avait pensé à Roméo et Juliette mais un auteur irakien l'avait devancé. Il a donc choisi Macbeth et l'a transposé en Tunisie sous le titre Leïla and Ben, a bloody story. Dans le texte source, le roi Duncan est assassiné par les Macbeth, dévorés d'ambitions. Là, Ben, poussé par Leïla, enterre Bourguiba. La pièce comprend de nombreux clins d'?il sur la Tunisie. Elle a été montrée cette semaine à Paris. -L'association Ghezzal d'El Bayadh : Belle découverte archéologique !Une pièce archéologique vient d'être découverte près d'El Bayadh, a annoncé à l'APS l'association Ghezzal de protection du patrimoine et de promotion du tourisme, alertée par un citoyen l'ayant mise au jour lors de la réalisation de fondations, au lieu-dit Khenag Azzir. L'analyse préliminaire par des archéologues a permis de situer la pièce à l'ère romaine (- 18 siècles). Le ministère de la Culture a été aussitôt informé afin de mener des expertises approfondies sur cette pièce taillée dans la pierre (80 x 70 cm et 15 cm d'épaisseur) et sur la signification de ses écritures gravées. Selon le président de l'association, cette découverte est la première du genre, relative à l'ère romaine, dans la wilaya d'El Bayadh, réputée pour ses gravures rupestres. L'association a découvert par le passé des traces de pattes de dinosaures.-Anecdote musique : Alerte aux anniversairesQui ne connaît pas le fameux air entonné à chaque anniversaire, depuis «Happy birthday» à «Asgouas Amgaz» en passant par «Sana hiloua» et autres ' Il n'est pas tombé du ciel et il a bien fallu que quelqu'un le crée. Il s'agissait de deux institutrices américaines qui ont eu l'idée, voilà plus de 120 ans, d'écrire une chanson pour la circonstance. Les droits d'auteur protègent toujours l'?uvre et il faudra attendre 2030 pour qu'elle tombe dans le domaine public. En attendant, la Warner réclame des droits pour toute diffusion dans un film ou une pièce. Mais, chez vous, c'est permis.-Festival de la bande d'Angoulème : Le Grand Prix à un illustre anonymeLe Festival d'Angoulême a changé son système de désignation du Grand Prix. Deux tours de scrutins électroniques ont été organisés avec près de 1500 auteurs professionnels. Et le lauréat est un véritable anonyme puisqu'en dépit d'une carrière prestigieuse, on ne connaît de lui que sa date et son lieu de naissance (1958 à Washington). Il s'agit de Bill Watterson, créateur du strip mondialement connu, Calvin et Hobbes (photo) qui était diffusé à un moment dans 2400 journaux dans le monde, en 40 langues. Les albums se sont vendus à 30 millions d'exemplaires. Durant toute sa carrière, il n'a accordé que trois entretiens à la presse. Les photos de lui sont rarissimes. Il s'est même battu contre son agence qui voulait lancer le merchandising de son ?uvre. Et, en 1995, il a cessé de produire, retournant à son cher anonymat.-Alloula, 20 ans après : ça se prépareUne dizaine d'?uvres ont été proposées dans le cadre des Rencontres Abdelkader Alloula, prévues du 13 au 15 mars prochain à Oran, a annoncé la présidente de la Fondation éponyme. Raja Alloula a précisé que ces soumissions font suite à l'appel à participation lancé en vue de la manifestation culturelle marquant la 20e année de l'assassinat du grand dramaturge. L'appel à participation, ouvert jusqu'au 20 février, englobe toutes les disciplines. Le thème de la manifestation-hommage est : «Alloula, 20 ans après... Quel impact dans l'activité théâtrale et artistique d'aujourd'hui '». S'attelant aux préparatifs, en partenariat avec le Théâtre régional d'Oran, la Fondation Alloula envisage, avec le soutien du ministère de la Culture et de la wilaya d'Oran, de faire de l'initiative le premier pas vers des rencontres périodiques autour de l'?uvre d'Alloula. La dimension artistique et humaine du dramaturge sera abordée lors d'un colloque international en mars prochain au Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), basé à Oran.-Ballet national : Déphasage 'Mercredi et jeudi dernier, le Ballet national a présenté ses nouvelles créations au TNA. On ne peut que se réjouir de ce renouvellement, mais des communiqués dans la presse annonçaient que le programme était donné «dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de l'indépendance nationale». Sommes-nous encore en 2012 ' Si ces créations ont été financées dans ce cadre, pourquoi troubler le calendrier des spectateurs ' Cette question budgétaire n'a rien à faire ici et le titre «Algérie, ma liberté» est assez parlant.