Algérie

Les autorités 'uvrent à la réouverture des cinémas


Les autorités 'uvrent à la réouverture des cinémas
Selon des informations fournies à notre quotidien par le directeur de wilaya de la culture, M. Bougandoura, les autorités de la wilaya de Batna 'uvrent avec détermination, en collaboration avec l'APC locale, à parachever les opérations devant aboutir à la réouverture prochaine des salles de cinéma de la capitale des Aurès.
Ce sera pas moins de trois salles qui vont être livrées au public dans une première phase : la salle Kemouni et l'ex-cinéma Le Régent relevant du patrimoine de l'APC ainsi que la salle abritant la cinémathèque (ex-cinéma Le colisée) qui avait été cédée dans les années quatre-vingt en vertu d'une délibération par l'APC au profit du centre algérien de la cinématographie. La ville de Batna est privée depuis 1988 de toute activité cinématographique malgré l'existence de nombreuses salles, stupidement fermées par l'APC, tenue et gérée par des analphabètes et des opportunistes. Pour réussir l'objectif de la réouverture, une enveloppe financière de l'ordre de treize milliards de centimes a été dégagée par le ministère de la Culture ainsi qu'un apport de l'APC pour faire face aux travaux de rénovation ainsi que pour l'acquisition des équipements techniques. Deux entreprises retenues après un appel d'offres pour la réalisation des travaux sont actuellement à pied d''uvre à la cinémathèque. Quant à la salle de cinéma de la maison de la culture, déjà rénovée et pourvue des appareils de projection de type 35 mm, elle pourrait être la quatrième salle à subir une réhabilitation pour sa relance après des années d'hibernation et une indifférence inexpliquée des responsables de l'établissement. Le wali en place est à même de contraindre la direction de la maison de la culture à privilégier un forcing culturel et artistique qui sied au 50e anniversaire de la révolution. Certes, il est question de l'acquisition d'un appareillage cinématographie plus moderne appelé Dolby, mais la relance avec le 35 mm peut s'effectuer normalement en attendant la venue du Dolby. A Batna, la maison de la culture avait abrité par le passé l'unique ciné-club ' avec projections et débats des adhérents et adhérentes constitués de lycéens et lycéennes avant la naissance de l'université. Ce serait une grande victoire pour le public batnéeen, constitué dans sa forte majorité de jeunes et d'universitaires des nouvelles générations, si un tel ciné-club (et pourquoi d'autres aussi ') sera réellement ressuscité. D'autre part, si la direction de wilaya de la culture a été doté d'un superbe siège, nouvellement construit, que le wali a inauguré en décembre dernier ainsi que l'école régionale des beaux arts, la maison de la culture a bénéficié officiellement de son projet d'extension qui était en liste d'attente des années durant. Un terrain limitrophe à l'établissement va bientôt recevoir les aménagements de cette extension devenue impérative de par le bond démographique enregistré et la forte poussée juvénile et universitaire. Le projet d'extension est en phase d'étude architecturale dite conceptuelle, et il est prévu l'aménagement d'ateliers artistiques, d'une galerie pour les vernissages et expositions picturales et autres ainsi qu'une salle de conférences. Batna, selon les dires du directeur de la culture, va aussi se doter d'une grande salle de spectacles avec une capacité d'accueil de 7 500 places. Cette salle dont la conception a été calquée sur celle du Zénith de Toulouse (France) sera érigée sur 86 000 m2 dans un terrain de neuf hectares, situé à proximité de la nouvelle et deuxième gare routière de Batna (en cours de construction). S'agissant eu patrimoine archéologique de la wilaya de Batna qui compterait cinq cents sites alors que seulement 25 de ces sites sont connus, le problème posé reste celui de l'inventorisation des vestiges. Pour une réelle prise en charge de la protection des sites en vue de leur classement ultérieur, il est évident que l'inventaire des biens culturels avec constitution d'une banque de données soit la priorité de l'Office de gestion des biens culturels (OGFBC). L'on signale que pour la sauvegarde du site archéologique de Lambèse (aujourd'hui Tazoult), il aurait été décidé de mener des études géophysiques et d'entreprendre parallèlement des travaux de protection de la ville et du site des inondations. Le ministère de la Culture compterait aussi acheter les terrains inclus dans le périmètre de protection, et ce, sur le fond financier réservé aux actions de promotion du patrimoine. Faut-il rappeler que sur le site archéologique de Lambèse, des constructions illicites ont poussé ces dernières années comme des champignons grâce aux complicités lourdes de conséquences de l'APC locale, des services de la DUCH et de la Direction de la culture. Selon des spécialistes, les dégats occasionnés et imposés comme l'inévitable fait accompli sont considérables et irréparables faute d'intervention légale et musclée ces dernières années des autorités de la wilaya et du ministère de la Culture. Quant au site du mausolée numide Imadghassen, les services du ministère de la Culture confient l'étude de prospection à un bureau d'études spécialisé pour mettre fin aux tâtonnements et aux successifs bricolages confiés auparavant à des organismes non spécialisés. Au même titre que les autres secteurs du développement local, celui de la culture mérite assurément une telle vigoureuse prise en charge et valorisation de la part des pouvoirs publics.


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