Algérie

Les autorités turques prises la «main dans le sac»



Les autorités turques prises la «main dans le sac»
Il y a quelques jours, deux journalistes turcs ont été arrêtés et écroués dans leur pays pour avoir révélé film à l'appui qu'il existe un trafic d'armes à partir de la Turquie vers la Syrie dont l'identité des bénéficiaires dans ce pays prête à interrogation. Les journalistes en cause ont pu en effet filmer un prétendu convoi « humanitaire » censé acheminer des vivres en territoire syrien au profit de la population civile regroupée en zone proche de la frontière entre les deux pays.En fait de vivres, les journalistes ont découvert qu'il s'agissait de chargement de tout autre nature puisque c'était de l'armement. Il n'est un secret pour personne que la Turquie approvisionne en « denrée » de cette nature la rébellion armée anti-régime qui combat les forces loyalistes syriennes pour le compte de la prétendue opposition modérée qu'Ankara reconnaît comme seule expression « légitime » de la souveraineté syrienne, et qu'elle le fait sans s'en cacher et l'assume pleinement. Pourquoi alors ce luxe de précaution avec lequel l'on a voulu cacher la livraison d'armement sur laquelle sont tombés les journalistes maintenant embastillés ' A l'évidence parce qu'elle n'était pas destinée à la rébellion prétendument « modérée ».A qui donc d'autre sinon à Daech avec laquelle Ankara est soupçonné, voire franchement accusé d'entretenir de troubles accointances que ses autorités prétendent être en guerre contre elle. La révélation est plus qu'embarrassante pour celles-ci car elle donne du crédit à l'accusation de collusion entre l'Etat turc et l'organisation terroriste que le président russe Vladimir Poutine martèle contre Ankara depuis le grave incident de la destruction d'un bombardier russe par l'aviation turque.Le convoi « humanitaire » dont les deux journalistes turcs ont dévoilé la véritable nature ne franchissait pas la frontière turco-syrienne à l'insu du renseignement et des forces de sécurité turques déployées massivement dans cette zone hautement sous surveillance de leur part. Même si elles récusent être partie prenante de quelque façon que ce soit dans les trafics et notamment d'armement qui permettent à Daech de s'approvisionner à partir de la Turquie, les autorités d'Ankara ne peuvent nier qu'au moins elles font preuve d'un laxisme dans la surveillance de leur frontière qui prête à toutes les interprétations dont celle de connivence avec l'organisation terroriste proférée contre elles par le président russe notamment. Cette connivence n'est même pas écartée par le principal allié international de la Turquie les Etats-Unis dont le président a offert à son homologue Recep Tayyip Erdogan l'aide américaine pour un verrouillage hermétique de la frontière turco-syrienne qui interdirait à Daech de poursuivre les trafics dont elle retire les moyens qui lui permettent de maintenir ses capacités opérationnelles et de résistance.Garantir la poursuite de ces trafics auxquels ont intérêt et l'Etat turc et Daech serait la cause qui a poussé le plus haut niveau du pouvoir à Ankara à ordonner la destruction du bombardier russe appartenant à la flotte aérienne de Moscou en Syrie ayant pour cible les convois s'adonnant à ces trafics. Des trafics dont Erdogan n'a nullement démenti l'existence mais uniquement exigé qu'ils soient démontrés. Ce que les deux journalistes turcs ont courageusement fait et encourent de ce fait le risque d'un emprisonnement prolongé.




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