Algérie

Les autorités rassurent



Le choc est terrible. Les répercussions de la guerre en Ukraine ne concernent pas uniquement les prix du baril qui frôlent les 140 dollars, mais aussi le cours du blé qui a atteint des niveaux affolants, s'affichant à 393 euros la tonne. Deuxième consommateur africain de blé et cinquième importateur mondial de céréales, l'Algérie est directement concernée par la situation. Quelle solution alternative a-t-elle prévue pour échapper à une éventuelle pénurie de blé à l'international' La question mérite d'être posée, il y va de la sécurité alimentaire du pays. Sereines, les autorités rassurent et assurent que le pays ne sera pas affecté par les évènements mondiaux actuels.«L'Algérie dispose d'un stock de céréales suffisant jusqu'à la fin de l'année en cours et ne sera pas affectée par les changements survenus au niveau mondial», a indiqué, avant- hier, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni. En visite, avant- hier, à Souk Ahras, le ministre a affirmé que «l'Algérie a pris toutes les mesures pour assurer la couverture du marché national et répondre aux besoins des citoyens en céréales», soulignant que la filière «céréales» constituait «une priorité pour le gouvernement et que de grands efforts sont faits par son secteur pour augmenter les capacités de production à l'échelle nationale». Il précisera que «les objectifs essentiels du secteur s'appuient sur le développement de l'agriculture dans les wilayas du Sud». Quelques jours auparavant, c'était l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic), qui s'est montré lui aussi confiant face à cette menace de rupture des approvisionnements en blé qui plane sur les pays très dépendants. L'Oaic a rassuré que la guerre en Ukraine n'affectera pas nos importations de céréales puisque l'Algérie a pris le soin de diversifier ses fournisseurs.
«Le nouveau cahier des charges ouvre la porte à la concurrence pour plusieurs fournisseurs étrangers», rassure cet organisme. En raison d'un grand déficit pluviométrique, la production céréalière de l'Algérie de la saison 2021-2022, a chuté de 38%, et par ricochet, les importations ont augmenté. Essentiellement dépendante du marché européen du blé, l'Algérie a décidé, l'année dernière, de diversifier ses sources d'approvisionnement en changeant le cahier des charges qui l'empêchait d'importer de Russie, premier exportateur mondial. Cette décision a été confortée par des actions d'encadrement de la campagne céréalière 2021-2022, notamment le programme d'irrigation d'appoint. Le ministère de l'Agriculture a veillé à la réussite de cette opération qui a débuté le 1er février dernier au niveau des 35 wilayas du pays.
Les missions ont porté sur la vérification des parcelles, après géolocalisation précise des surfaces céréalières concernées par le programme d'irrigation d'appoint.
Le département de l'agriculture a également mis en place un dispositif de soutien et d'accompagnement pour l'acquisition d'équipements d'irrigation. Mais est-ce suffisant comme mesures dans un contexte mondial très tendu'


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