Le cri de détresse (voir El Watan du lundi 30 septembre 2013), lancé par les entrepreneurs en charge de la réalisation des 1400 logements à caractère locatif sur un programme de 3400 unités, a été reçu par le chef de l'exécutif.Ne pouvant rester insensible face à cette bureaucratie freinant de nombreux secteurs, le wali instruit un de ses collaborateurs (le chargé du dossier logement), à suivre de près la question. Pour constater de visu et avoir une idée claire sur les entraves exposées pour les entrepreneurs qui attendent toujours un épilogue, le chargé de mission, s'est déplacé sur les lieux où il a, nous dit-on, découvert le «pot aux roses». D'après certaines indiscrétions, l'émissaire d'Abdelkader Zoukh qui s'est approché des entrepreneurs aurait consigné beaucoup de notes. Il a été aussi informé que de nombreux opérateurs n'ont toujours pas obtenu l'ODS (ordre de service) pour entamer les travaux qui accusent un grand retard.
D'après nos sources, les études relatives à la réalisation de ces 1400 logements, sont à revoir, notamment en matière de voirie, d'aménagement et d'implantation des blocs. «La décision de revoir la première étude tombe à pic car il est inconcevable de réaliser en l'état actuel, des logements dans des espaces présentant des profils à 40%. On ne doit pas non plus fermer l''il sur le travail effectué par certains bureaux d'études qui ont travaillé sur du plat, c'est-à-dire sur un terrain virtuel. Après l'intervention du wali que nous remercions pour avoir répondu positivement à notre appel, nous sommes persuadés que les choses vont changer», soulignent des entrepreneurs en charge d'une partie du programme précité, traînant à cause de «lacunes» bureaucratiques graves. Pour rappel, les documents conventionnels qui devaient être remis avant même l'entame des travaux ne sont toujours pas établis, entre autres, les marchés et les ODS.
Egalement, les délais irréalistes et irréalisables au vu des conditions exogènes et endogènes du marché (très réduits : 18 mois pour 100 logements) qui ont été imposés par le maître de l'ouvrage, risquent d'être dépassés au tort des entreprises de réalisation, diront en préambule les réclamants. «J'ai été installé par les soins du maître de l'ouvrage, en l'occurrence l'OPGI de Sétif, en date du mois de novembre 2012 et ce, en présence du bureau d'étude désigné dans le but d'entamer les travaux, objet du marché qui n'a malheureusement pas été signé à ce jour et l'ODS n'a pas été également remis, en dépit des promesses tenues par le premier responsable de cet organisme. Il y a lieu de vous signaler que cette situation de retard et de freinage concerne l'ensemble des entreprises engagées actuellement sur ce site et qui s'élève à six à la charge de réaliser 600 logements, employant une masse ouvrière de 160 travailleurs qui risquent du jour au lendemain de perdre leur emploi déjà précaire.
Pour revenir à mon cas précis, je vous informe qu'après avoir entamé les travaux onéreux de terrassement et de préparation des infrastructures de base des immeubles durant 6 longs mois, ma surprise fut grande d'être interpellé pour changer carrément l'implantation des blocs et ce, suite à une erreur commise par le bureau d'étude engagé par l'OPGI. Lequel a été rémunéré malgré l'opposition des services techniques, et ce, au détriment de mon entreprise qui doit supporter les surcoûts de la nouvelle implantation. Mon cas n'est qu'un spécimen des multiples situations (imbroglio) qui se trouvent sur le même site et dont le programme n'a pas bougé d'un iota à cause, entre autres, du problème de passage de la conduite de gaz qui traverse une bonne partie des terrains d'implantation des blocs qui a pourtant été identifié dès le départ des études établies par le BET Batna, ce qui a nécessité le changement des implantations. On doit en outre préciser que les données techniques indispensables au démarrage des chantiers n'ont pas fait l'objet de remise par les bureaux d'étude aux entreprises de réalisation telle que la cote projet ainsi que les tracés des accès permettant l'orientation des implantations.
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Posté Le : 19/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel Beniaiche
Source : www.elwatan.com