Les autorités algériennes ont minimisé lundi les critiques contre la Grande mosquée d'Alger, actuellement en construction, assurant que ce projet, auquel tient le chef de l'Etat, n'est pas "une simple salle de prière" mais un complexe "culturel scientifique et touristique". "Le projet n'est pas une simple salle de prière comme il en existe des milliers en Algérie mais un complexe culturel touristique et scientifique", a déclaré le directeur de l'agence nationale pour la construction et la gestion de la Grande mosquée d'Alger, Mohamed Alloui, lors d'une conférence de presse. Fin août, une pétition réclamant l'arrêt de la construction de cette mosquée a circulé sur Facebook. Les signataires estiment que la construction de la Grande mosquée d'Alger, dont le coût avoisine, selon eux, les 20 milliards de dollars, n'est "pas une nécessité nationale comme les autres infrastructures et investissements nécessaires" Le projet, confié par le gouvernement à la société chinoise China State Construction Engineering Corporation (CSCEC), n'est évalué qu'à un milliard d'euros par des sources officielles. M. Allouane a également répondu aux critiques d'experts qui avaient estimé que le terrain sur lequel est bâti l'édifice se trouvait "dans une zone sismique qui ne peut pas supporter un minaret haut de 270 mètres". "Une étude de sismicité du site d'une superficie de 20 hectares a prouvé que le sol était ferme et qu'il ne contenait pas de faille", a-t-il précisé. Le nord de l'Algérie est une zone à forte sismicité. En mai 2003, un puissant séisme avait ébranlé Alger et sa région, faisant près de 2.300 morts. Cette Grande mosquée, dont la construction a débuté en mai, devrait être achevée d'ici trois ans. Elle aura un minaret de 270 m de hauteur comptant 25 étages, le plus grand du monde, devançant celui de la Grande mosquée Hassan II à Rabat haut de 210 m. Le complexe sera construit sur 20 hectares dans l'est de la capitale, dans la région de Mohammadia, face à la baie d'Alger. Le projet comprend une salle de prière d'une capacité de 120.000 fidèles, une bibliothèque de 2.000 places dotée d'un million d'ouvrages, une salle de conférence, un musée d'art et d'Histoire islamiques et un centre de recherche sur l'Histoire de l'Algérie. Ce projet devrait créer 17.000 emplois dont 10.000 pour des Algériens selon les autorités.
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Posté Le : 17/09/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ennahar
Source : www.ennaharonline.com