Les autorités locales et le comité des sages constitué des deux tribus ne ménagent aucun effort pour réconcilier les parties en conflit à Bordj Badji-Mokhtar. Hier, un calme régnait dans la ville, après 4 jours de troubles à l'ordre public et les regrettables incidents mettant aux prises les deux tribus.Le dernier bilan fait part de huit décès, a-t-on appris auprès des services de la wilaya. Les échauffourées qui ont éclaté mardi soir ont également fait une vingtaine de blessés dont six dans un état grave. Les forces de police, qui ont été pour beaucoup dans l'apaisement de la situation, ont été contraintes d'interpeller plus de 40 personnes impliquées dans ces évènements. Après les procédures réglementaires, les mis en cause ont été présentées au parquet. Le wali d'Adrar, qui a interrompu son congé en raison des dernières intempéries, a été également surpris par ces incidents et s'est trouvé contraint de poursuivre ses efforts pour trouver un consensus entre les deux parties en conflit. En collaboration avec les sages et les notables de la ville, le wali d'Adrar, Ahmed Abdelhafid, poursuit ses efforts visant à mettre fin à ce conflit. Une enquête est en cours pour connaître le véritable mobile de ces malheureux incidents. Pour l'instant, la version la plus plausible dans ce conflit mettant aux prises les tribus targuie et arabe demeure la tentative de vol d'un magasin qui a mal tourné. Cet état de fait a provoqué des incidents entre le propriétaire du commerce, ses proches et le présumé voleur, jusqu'à enflammer la ville. De nombreux belligérants des deux communautés sont sortis armes au poing et se sont battus à coups de pierre. A l'issue de cette nuit mouvementée, plus de 20 commerces ont été saccagés et pillés. Plusieurs véhicules ont été également incendiés. Pour rappel, et selon des sources dignes de foi, les rivalités entre tribus targuie et arabe sont fréquentes, notamment pour des différends territoriaux. Mais il est rare que les deux communautés en viennent à de telles violences entraînent des morts. Il s'agit d'un nouveau coup dur pour la ville de Bordj Badji-Mokhtar qui a récemment dû faire face à d'importantes inondations suite à des pluies diluviennes, qui ont entraîné l'effondrement de 209 habitations le week-end dernier, exacerbant ainsi les tensions dans toute la wilaya d'Adrar. Les autorités d'Adrar ont appelé à calmer les tensions pour un retour à la paix. Le wali d'Adrar et les notables de la région ont appelé à privilégier «la sagesse» et à «faire prévaloir le dialogue et la raison, ainsi que l'esprit civique». Les autorités locales poursuivent leurs démarches auprès des différents acteurs de la société civile locale pour régler ce conflit. Le déploiement des forces antiémeutes à travers les points névralgiques de la ville a contribué à une normalisation progressive de la situation et un calme précaire règne actuellement, selon la même source. Craignant que le conflit prenne une autre tournure, un député de la région a lancé un appel au Premier Ministre, Abdelmalek Sellal, sollicitant son intervention et sa médiation pour trouver une solution à cette affaire. Le secrétaire général de la wilaya avec qui nous nous sommes entretenus souhaite que la raison l'emporte et que la situation s'apaise. Profitant de notre entretien, Abdelkader Bradaï, n'a pas manqué de renouveler son appel à certains médias, les invitant à s'assurer des informations et de les traites en toute objectivité.
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Posté Le : 17/08/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Moncef Rédha
Source : www.lnr-dz.com