Algérie

Les autorités ignorent la réglementation



Les autorités ignorent la réglementation
L'on se demande comment un tel site a pu être agréé, alors qu'il ne répond à aucune des mesures exigées par l'arrêté du 30 septembre 2000.Les autorités locales de la wilaya de Guelma ne semblent pas saisir les fondements même de l'arrêté du ministère de l'Agriculture du 30 septembre 2000, relatif au contrôle sanitaire au niveau des marchés à bestiaux, de vigueur à nos jours. Un arrêté réduit à sa plus simple expression, puisque encore une fois et comme à l'accoutumée, le marché à bestiaux de la ville de Guelma, localisé à la cité des Frères Rahabi, a été désigné, pour l'Aïd, comme marché du chef-lieu de la wilaya, dans le but de parer au phénomène des transactions parallèles.Ce type de désignation a concerné aussi, selon des sources au fait du dossier, les marchés à bestiaux des communes de Hammam Debagh, Roknia, Medjez Sfaa, Hammam N'bails, Tamlouka et Oued Cheham en plus de la création de 16 points de vente dans d'autres communes dépourvues de marché. Le 12 septembre passé, un arrêté est tombé - encore un -, notamment pour une reprise exceptionnelle de la circulation des troupeaux ovins et caprins à l'approche de l'Aïd, devrait faire barrière contre l'épizootie de fièvre aphteuse, mais il n'en demeure pas moins, que de grosses lacunes sont constatées sur le terrain.Il est question, pour les maquignons, d'obtenir un certificat sanitaire auprès des vétérinaires du secteur public, pour le transport du cheptel dans la wilaya de Guelma ou en provenance des autres régions du pays. Mais encore, le véhicule doit être parfaitement désinfecté, certificat à l'appui, au risque d'une mise en quarantaine et une amende.En admettant que la Gendarmerie nationale ou la police interviennent sur les routes pour l'application dudit arrêté, la situation qui prévaut au niveau des marchés à bestiaux de la wilaya de Guelma, et pour exemple celui du chef-lieu, est anarchique. Situé en zone urbaine (cité des frères Rahabi), contrairement à l'article 5 de l'arrêté du 30 septembre 2000, qui stipule que tout marché doit être installé loin, d'au moins 300 mètres, de toute habitation, ce marché à bestiaux ne dispose, ni d'un portail d'entrée, ni d'un bureau pour le vétérinaire et encore moins d'un local d'isolement pour les animaux en quarantaine.Anarchie totaleEt l'on se demande comment un tel marché a pu être agréé, sans parler de la disponibilité de points d'abreuvement et du système égout pour l'évacuation des eaux usées ou d'un pédiluve ou autoluve à l'entrée et la liste des infractions est bien longue. Contacté à ce sujet, Mohamed Amiri, inspecteur vétérinaire de la wilaya de Guelma, se contentera d'expliquer les mesures entreprises pour endiguer les points de vente illégales et n'apportera aucun éclaircissement.Il est évident qu'au regard de la règlementation, notamment en rapport avec les obligations de l'exploitant du marché, toujours le même depuis des années, est astreint, selon l'article 13 de l'arrêté du 30 septembre 2000, de respecter les consignes édictées par les autorités vétérinaires territorialement compétentes, «s'il y a eu consignes !» de respecter l'hygiène des lieux et surtout de tenir à jour un registre coté paraphé sur lequel sont consigné tous les renseignements relatifs aux animaux admis au marché, propriétaires, origine, destination, nouveau propriétaire, race, catégorie et surtout, numéro d'identification de l'animal.Ce numéro justement, et notamment pour les ovins et caprins, n'est qu'une chimère, une faille de taille dans la couverture sanitaire en général.Quoi qu'il en soit, si la réglementation venait à être appliquée «aucun marché à bestiaux ne recevra un agrément dans la wilaya de Guelma», s'accordent à dire les professionnels du secteur, d'autant, que le marché de Guelma accueille le souk hebdomadaire le vendredi et le marché à bestiaux le dimanche. Sans commentaire.




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