Algérie

Les autorités aux abonnés absents



Les services techniques des APC et de la direction des travaux publics sont défaillants.Les récentes chutes de pluie enregistrées dans la wilaya de Bouira ont mis à nu des défaillances multiples dans les villes où un travail important reste à réaliser. Les premières pluies du début de saison ont inondé des quartiers entiers et causé des dégâts considérables, notamment sur le réseau routier.
Le chef-lieu de wilaya était devenu un immense marais, provoquant des désagréments aux citoyens. Des maisons et des établissements scolaires implantés au niveau des communes rurales, à l'instar de Djebahia, Aomar et à Ouled Bellil, ont été submergés par les eaux pluviales. Les habitants sont en colère.
Les inondations touchant plusieurs localités de la wilaya ont démontré, encore une fois, que les services techniques des APC de la direction des travaux publics (DTP) sont défaillants. Le retard mis dans le traitement et le curage des avaloirs pose problème. Pourtant, plusieurs points noirs ont été recensés par les services concernés. Dans la ville de Bouira, les autorités locales sont sans réaction. En plus des avaloirs bouchés et qui n'arrivent plus à engloutir les eaux, ce sont les regards d'évacuation des eaux usées qui sont laissés béants et sans couvercles.
Les services de l'APC et de l'ONA ne se sont jamais inquiétés de procéder au colmatage de ces brèches qui constituent aussi un danger pour les résidents. Au début de l'année en cours, un agent de la Protection civile qui participait à une opération de curage des avaloirs avait été aspiré par les eaux pluviales au niveau de la cité des 250 Logements du chef-lieu de wilaya. Ses collègues avaient témoigné que la victime avait glissé dans un regard ouvert et sans protection. Le non-respect des normes de construction et de l'application stricte des règles a contribué d'une manière directe à cette situation.
Des autorisations de construction sur des terrains inconstructibles ont été délivrées par les autorités compétentes. A Ouled Bellil, des baraques et des maisons ont été réalisées sur le lit d'un oued. A la première chute de pluie, les occupants des habitations se trouvent obligés de quitter leurs maisons par crainte d'être emportés par les crues de l'oued, charriant pierres et boue. Récemment, un opérateur économique avait bénéficié d'une autorisation pour bâtir une entreprise sur un terrain en remblai, implanté sur le passage de la conduite principale des eaux usées au quartier des 1100 Logements.
L'attribution de ce projet continue de susciter de vives réactions et alimente la polémique, d'autant plus que les services de l'hydraulique ont, selon nos informations, émis des réserves, en raison du passage de la conduite des eaux usées.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)