Algérie

Les auto-écoles rejettent le nouveau cahier des charges



Applicable à partir de cette année, le nouveau cahier des charges régissant les auto-écoles fait toujours l'objet de contestation. La Fédération nationale des auto-écoles (FNAE) en rejette plusieurs points.Ce nouveau texte soumet les auto-écoles à de nombreuses conditions, dont le niveau de 3e année universitaire pour l'examinateur et 3 années d'expérience. Ceux qui ne justifient pas ce niveau d'études doivent avoir au moins 7 ans d'expérience. Si cette condition n'est pas vraiment contestée, d'autres sont carrément rejetées. Il s'agit de l'obligation liée à la superficie du local et le renouvellement du parc tous les 5 ans.
«On exige qu'on ait un local de 25 m². Une superficie difficile à trouver dans les grandes villes. Quand on a la chance de trouver un local, le prix de la location est excessivement cher et dépasse les 50 000 DA. De plus, les auto-écoles ne donnent pas des cours à une dizaine ou vingtaine de candidats en même temps pour afficher le besoin d'une telle superficie.
Un 16 m², comme le stipulait l'arrêté interministériel du 15 septembre 1979 fixant les modalités et conditions d'exploitation des établissements de la conduite des véhicules à moteur, c'est largement suffisant, étant donné que nous donnons des cours à 3 candidats en même temps», déclare Aoudia Zineddine, président de la FNAE.
Pour le volet lié aux véhicules, notre interlocuteur motive le rejet de cette disposition par le fait qu'un véhicule d'auto-école ne fait pas de longs trajets et de ce fait n'est pas trop usé. Pour lui, le contrôle technique est suffisant pour déclarer le bon état du véhicule sans être obligé d'en acquérir un autre.
En plus de la cherté des véhicules neufs ou de moins de 3 ans, M. Aoudia cite l'embarras des jeunes ayant lancé leur auto-écoles via le dispositif Ansej. «Ils ne peuvent pas satisfaire cette obligation étant donné qu'ils sont régis par les conditions de l'Ansej les sommant de garder le véhicule pendant une durée de 11 ans. La possibilité de vente ou d'achat d'un autre est juste impossible et passible de sanctions.
Quelle est la solution pour cette catégorie qui représente 60% des auto-écoles '» s'interroge-t-il. Pour lui, il aurait été plus judicieux de traiter dans ce nouveau texte d'autres points plus essentiels, tels que le programme de formation ou encore la tarification. Selon ses propos, unifier les tarifs permettrait de mettre sur un pied d'égalité toutes les auto-écoles du pays.
Cela évitera les augmentations anarchiques et installera un climat de concurrence loyale entre les différentes écoles. «Le critère de choix ne sera plus le facteur de prix, mais plutôt celui de la formation dont le niveau sera automatiquement élevé», conclut-il. Pour rappel, ce nouveau cahier des charges a été établi suite à l'adoption de la nouvelle loi 17-05 relative à la sécurité et la prévention routières. La FNAE a adressé une correspondance au ministère des Travaux publics et des Transports fin décembre. Pour le moment, aucune réponse n'a été reçue.


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