Les auto-écoles gagnent du temps

La Fédération nationale des auto-écoles, affiliée à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), s'est réunie, lundi dernier, avec les représentants du ministère des Transports. La réunion a porté sur la dernière circulaire relative à l'exercice de l'activité des auto-écoles qui impose des «conditions draconiennes», selon les dires des concernés. Raison pour laquelle ils la rejettent, particulièrement dans son article 5 qui évoque l'obligation d'être titulaire d'une licence pour prétendre à l'agrément. «Les responsables du ministère sont d'accord pour reporter d'une année l'application de la circulaire. Ils sont aussi d'accord pour que nous profitions de ce temps pourexaminer les révisions possibles et apporter les réajustements et les amendements utiles», a déclaré hier, en marge d'une réunion extraordinaire duconseil national de la fédération, son président Aoudia Ahmed Zineddine. Concernant les nouvelles demandes, le même responsable rapporte qu'un agrément provisoire sera attribué au demandeur «avec un engagement (du demandeur) de se conformer aux dispositions des textes d'application dès leur publication». Lors de cette réunion, une autre question importante a été évoquée.Celle du manque flagrant d'examinateurs du permis de conduire, dénoncé à la fois par les auto-écoles et les candidats. Manque d'examinateurs et de circuits d'examen. «94 nouveaux examinateurs seront affectés, fin mars, dans les wilayas qui souffrent le plus de ce problème.100 autres viennent de terminer leur formation théorique et ils vont commencer celle pratique dans quelques jours. Le mois de mai, ils auront accompli toute la formation et le mois de septembre ils seront affectés à leurs services respectifs. Cela nous fera un total de 194 mais il reste très insuffisant par rapport à ce que nous demandons», indique M. Aoudia. Et de souligner :«De nouveaux examinateurs arrivent mais d'autres partent, c'est pour cela qu'il y a toujours ce manque. Nous avons demandé au ministère entre 500 à600 examinateurs.» Selon ce dernier, n'incluant pas les nouveaux, «actuellement, le nombre des examinateurs, à travers les 48 wilayas du pays, est de 180 pour un ensemble de 7 600 auto-écoles».Pour ce qui est des circuits, poursuit-il, «des circuits sont en train d'être aménagés dans des wilayas où il y a des lots de terrain. Ailleurs, nous devons attendre encore, comme c'est le cas à Alger, Oran et autres grandes villes du pays, pour cause d'absence d'assiettes». Autre problème, celui des candidats libres : «Nous demandons à ce que leurs demandes ne soient plus acceptées.» Manière de dire leur refus d'assumer des responsabilités qui ne leur incombent pas.K. M.