Arguments à l'appui, il a tenté d'expliquer que ce texte a été conçu pour gérer une crise « difficile », impliquant l'adoption d'une « stratégie économique » susceptible de valoriser les richesses nationales. Se voulant rassurant, il dira que cette loi dicte des augmentations très « minimes » et ne va aucunement « affaiblir » le pouvoir d'achat des citoyens. D'où son appel pour une prise de conscience car les augmentations appliquées dernièrement par les commerces n'ont pas été « dictées » par la LFC 2017. Il cite, à titre d'exemple, le café dont le prix a été revu à la hausse bien avant que ce projet ne soit adopté par la Chambre basse. Il accuse, à cet effet, « les organes de contrôle » qui, selon lui, ne jouent pas pleinement leur rôle. « Les députés de l'opposition ont fait dans l'amplification. La majorité de leurs amendements vont à l'encontre de l'intérêt national. A quatre mois des législatives, une précampagne est engagée au détriment du citoyen », dénonce-t-il, en les appelant à prendre leurs responsabilités par des propositions concrètes.Bedda se dit contre toute politisation de l'action économique, déclarant que « l'intérêt national est une ligne à ne pas franchir ». Pour ce qui est du carburant, le conférencier précise que « le problème » n'est pas dans la loi de finances de 2017. L'augmentation contenue dans ce texte est insignifiante, déclare-t-il, en déplorant l'absence d'une autorité de régulation dans le secteur du transport urbain. « Les transporteurs font la loi, et c'est aux citoyens de réclamer leurs droits. La LF 2017 parle d'une augmentation d'un dinar pour le gasoil et de trois dinars pour l'essence. Où sont les organes de contrôle ' », lance-t-il en précisant que les augmentations de la TVA n'excéderont pas les 110 milliards de dinars. Pour ce qui est de l'annulation du projet de permettre l'importation de voitures d'occasion (moins de 3 ans), l'orateur a expliqué que le gouvernement s'est fixé pour stratégie la promotion d'une industrie automobile locale basée sur la réalisation d'usines de montage et d'assemblage en vue de créer de nouveaux postes d'emploi.A propos de l'article 108 de la LF 2017 se rapportant aux habitations anarchiques, il a rappelé qu'un délai supplémentaire d'une année a été décidé dans ce contexte, de façon à permettre aux contrevenants de se conformer à la loi. La taxe sur l'habitation sera fixée, quant à elle, par voie réglementaire en vertu de ladite loi. Bedda souligne que le législateur doit être aux côtés de l'Exécutif dans un esprit de solidarité afin de pouvoir dépasser cette conjoncture. Se contenter du rôle « d'observateur » ne sert en rien le pays. Qu'en est-il de la taxe sur la fortune ' Le conférencier souligne qu'aucun député n'a fait de proposition d'amendement dans ce sens.Il estime que cette mesure ne peut être appliquée en l'absence d'un fichier délimitant l'identité des fortunés algériens. Selon lui, cette question doit être une initiative du gouvernement. Pour ce qui est des salaires des députés, Bedda a indiqué que leur révision doit être traitée dans le cadre du règlement intérieur de l'Assemblée et non pas par la loi de finances. « Pourquoi ne pas s'attaquer aux salaires des travailleurs de Sonelgaz et de Sonatrach ' », tonne-t-il concernant la prime de fin de mandat. Il a confirmé que cette prime est « constitutionnelle » et n'a pas été instituée récemment. Elle existe depuis des années, souligne-t-il. Le président de la commission des finances et du budget à l'APN considère que toute politique de subvention doit d'être ciblée. Et qu'il faut mettre en place un système d'information efficient.
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Posté Le : 26/11/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karima Alloun Kordjani
Source : www.horizons-dz.com