Algérie

Les augmentations des pensions de retraite expliquées


Les dernières augmentations des pensions de retraite continuent de susciter des interrogations auprès des concernés, si bien que la radio régionale de Constantine a consacré jeudi passé son émission «Inchighalet» à la question.

En effet, les retraités étaient nombreux à poser des questions aux invités de l'émission. Celle-ci a regroupé des représentants des deux caisses de sécurité sociale, la CNAS et la CASNOS, le responsable FNTR de la wilaya de Constantine et le directeur de l'agence locale de la CNR, qui a été très sollicité par les auditeurs.

Les questions de ces derniers ont concerné le «flou» entourant ces augmentations : est-ce que la décision du Conseil des ministres du mois de décembre dernier, de relever à 15.000 dinars les pensions inférieures à ce montant concerne toutes les pensions ? Qu'est-ce qu'il en est exactement des titulaires de retraites proportionnelles, de retraites sans condition d'âge ou de simples allocations de retraite, c'est-à-dire n'ayant travaillé que cinq, six et sept ans ?

A toutes ces interrogations, le directeur de l'agence de Constantine de la caisse des retraites, M. Benhlilou, apportera les précisions qu'il faut, en indiquant d'abord que ces augmentations, qui sont entrées en application le 1er du mois de janvier, ont été calculées selon un taux dégressif variant entre 30 et 15%. Ainsi, suite à la décision de relever le montant du SNMG de 15.000 à 18.000 dinars à partir du 1er janvier, tous les titulaires du minimum de retraite, dont le montant, de par la loi, est de 75% du SNMG, verront celui-ci passer de 11.250 actuellement à 15.000 dinars, soit une augmentation de 3.850 dinars. Il s'agit là, dira-t-il, des «petites» retraites directes ou des reversions allant aux ayants droit, qui constituent d'ailleurs la majorité des 81.000 pensionnés de la CNR de Constantine. Pour ce qui est des allocataires, estimés à près de 4.000 au niveau de la caisse du vieux rocher, il fera observer qu'ils ne seront pas concernés par le relèvement à 15.000 DA, mais touchés par l'augmentation de 30% : ils verront ainsi leur allocation passer de 3.500 à 4.500 DA. De même que pour ce qui a trait aux retraites proportionnelles et à celles sans condition d'âge, elles ne monteront pas directement à 15.000 DA, mais celles d'entre elles qui sont de petites pensions (8.000 et 9.000 DA), bénéficieront de l'augmentation de 30%.

Concernant le détail des calculs pour les autres pensions, il dira que pour les pensions situées entre 15.000 et 2.000 DA, le relèvement est de 28% ; il est de 26% pour celles entre 20 à 25.000 DA, de 24% pour la fourchette de 25 à 30.000 DA, de 22% pour celles de 30 à 35.000 DA, alors que pour la tranche des 35.000 à 40.000 DA, elle n'est que de 20% et enfin de 15% pour les pensions supérieures à 40.000 DA.

Les autres invités n'ont pas été très sollicités, à l'instar de celui de la CASNOS, qui a surtout insisté sur le fait que les mêmes dispositions sont valables pour les affiliés de sa caisse, à savoir les non-salariés. Profitant de l'occasion, il les incitera à payer leurs cotisations à terme pour bénéficier de ces mesures.

Le chef de bureau FNTR de Constantine n'a pas manqué l'opportunité offerte pour dire que «ce sont là des décisions historiques et que les retraités sont satisfaits, mais que ces augmentations n'absorbent pas toutes nos revendications, comme la prime de la femme au foyer, une retraite à 100% du SNMG et pas seulement à 75% de celui-ci, etc.»


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