Les auditions de Ramadhan sont un rituel exercé par un pouvoir parallèle

L'ex chef du gouvernement, M. Ahmed Benbitour, a indiqué que la tête du régime fait tout son possible pour bloquer le travail des institutions qu'il remplace lui-même. M. Ahmed Benbitour a qualifié les réunions effectuées par le président de la République avec ses ministres, en mois de Ramadhan, de « pouvoir parallèle » qui minimise le rôle des institutions, qui est le contrôle et la prise de décisions ».Rencontré par El Khabar à Alger, Benbitour a indiqué que les auditions ne sont que des rituels exercés par le régime parallèle, afin de détruire et de réduire l'importance des institutions, qui sont habilitées sur le plan constitutionnel et légal à évaluer les résultats de l'activité du gouvernement. Par ailleurs, cette mission essentielle est laissée à des individus et/ou à un individu, ce qui conduit à un Etat faible et à l'illusion de l'existence de puissants chefs d'Etat. Le grand perdant dans tout ça c'est la construction de l'Etat qui tient sa force de la force de ses institutions.
M. Benbitour a, également, mis en garde contre quatre risques qui menacent de conduire à une explosion en Algérie, notamment, le chômage des jeunes, la pauvreté et la disparition de l'éthique sociale, et quatrièmement la corruption qui a empoisonné tout les niveau de l'Etat. L'ex chef du gouvernement a indiqué que les quatre risques sus indiqués pourront conduire à l'explosion de la société dans n'importe quel moment et nous avons vu de telles situations se produire dans les pays arabes soumis auparavant aux régimes dictatoriaux.