Les attentats du mois de ramadan remettent en cause le discours sur la fin du terrorisme

La recrudescence des attentats durant le mois de ramadan a réactivé la polémique sur la maitrise réelle qu'ont les autorités sur la situation sécuritaire, après les discours de nombreux responsables sécuritaires et politiques sur la fin du terrorisme, indiquant que ce ne n'était que des « résidus du terrorisme » qui sont inoffensifs.Même si l'attentat qui a ciblé il y a deux semaines l'académie militaire de Cherchell était une attaque inattendue, peut etre utilisé par les services chargés de la lutte antiterroriste pour prouver que les groupes armés sont isolés au niveau intérieur, le fait que cette opération fait suite à de nombreuses autres attentats qu'ont connu différentes régions du pays, particulièrement Tizi Ouzou, a poussé de nombreuses personnes à reconsidérer le discours officiel que les autorités ont véhiculé depuis quelques années déjà, selon lequel le terrorisme fait partie du passé et pour qui les terroristes toujours armés sont isolés. Il a également été dit que les attentats qui visent les patrouilles militaires et de la gendarmerie sont des tentatives « désespérées » de briser le cordons sécuritaire imposés par les services de sécurités sur les fiefs d'Aqmi. Al Qaida tente quant à elle de donner l'impression par ses attaques successives dont la plus importante est celle qui a visé l'académie militaire de Cherchell, que ses activités ont retrouvé un nouveau souffle, et de répondre sur le terrain au discours officiel politique et militaire, en misant sur une attaque spectaculaire contre le fief des officiers, provoquant ainsi des réactions locale et internationale,. Al Qaida a exploité « la dispersion » des efforts des services de sécurité dans la lutte antiterroriste au Sahel et sa préoccupation de la situation politique en Libye, ce qui a laissé le champ libre à Al Qaida à l'intérieur du pays. Et alors que les rapports sécuritaires indiquaient « un repli collectif » de ce qui restait de terroristes vers les régions sahariennes, fuyant le cordon sécuritaire imposées par les services de sécurité dans les régions de l'intérieur, les terroristes sont revenu avec une nouvelle stratégie.