Algérie

Les attentats des Issers et de Bouira unanimement condamnés : La société civile et les partis indignés



Le double attentat perpétré hier à Bouira semble avoir fortement secoué la société civile et les partis politiques. De nombreuses organisations sont ainsi sorties de la torpeur estivale pour dénoncer les actes criminels qui ont fauché la vie à 12 citoyens. Leurs communiqués étaient empreints de colère et de consternation. Le Comité des citoyens pour la défense de la République (CCDR) s'est indigné du fait que « le pouvoir poursuit sa fuite en avant, en trompant le peuple sur la fin du terrorisme qui en serait, selon lui, à ses derniers instants ». Les membres du CCDR sont exaspérés de l'absence du chef de l'Etat qui « au moment des drames ayant déchiré et endeuillé le pays, fait intervenir ses services plutôt que sa personne par un communiqué de circonstance, réaffirmant des vérités acculées ».« Impuissant et aux abois, le pouvoir ose demander au peuple de s'engager dans la lutte contre le terrorisme, alors que c'est ce même pouvoir qui n'a pas hésité à démanteler et détruire, sans ménagement ni reconnaissance, le front de résistance populaire constitué par les patriotes et les GLD », peut-on lire sur le communiqué en question. De son côté, l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea) assure que « malgré ces actes de barbarie, notre pays demeurera debout et déterminé à poursuivre tous les objectifs et défis et ne pliera pas devant cette violence aveugle ». L'Association de protection de l'activité commerciale et l'Union nationale des personnels de l'éducation et de l'information (Unpef) ont tenu à souligner que ces actes ne réussiront pas à déstabiliser la maison Algérie. L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) croit savoir que « ces actes barbares qui portent la signature de l'extrémisme, destinés à créer un climat de violence propice à toutes les man'uvres malsaines et déstabilisatrices, visent à porter atteinte à la réconciliation nationale, choix souverain du peuple algérien, et condition déterminante pour la paix et le développement de notre pays ».Le Parti des travailleurs (PT) se montre plus perplexe. « Quel intérêt à cibler des jeunes bacheliers venus postuler pour un emploi ' » s'est exclamé le parti de Louisa Hanoune au sujet de l'attentat qui a eu lieu aux Issers, s'interrogeant une nouvelle fois sur la nature de « cette horde criminelle transnationale qui meut la machine de la mort ». Le Front de libération nationale (FLN) et le Mouvement de la société pour la paix (MSP), le Front national algérien (FNA) ont également dénoncé avec « vigueur » les derniers attentats. L'Organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC) a, quant à elle, déploré la mort d'innocents et incite à la lutte contre la barbarie terroriste visant le peuple algérien. L'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) condamne ces attentats terroristes survenus le jour de la célébration du double anniversaire du 20 Août 1955 et du 20 Août 1956. Les Scouts musulmans algériens (SMA) déplorent cet « acte ignoble mené par des lâches et mercenaires, appelant à l'organisation de marches et de rassemblements populaires pour protester contre ces attentats ». La Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH) et l'Union nationale des barreaux algériens se sont inclinées devant la mémoire des martyrs. En définitive, conclut le CCDR, « ce sont toujours le peuple, la jeunesse algérienne et les forces de l'ordre, luttant sans calcul contre le terrorisme, qui paient au prix fort la facture de la mort ».


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