Algérie

Les Ath Waghlis se mobilisent


Les Ath Waghlis se mobilisent
Nouredine Belhocine sur son lit d'hôpitalUn véritable élan de solidarité est en cours ces jours-ci au niveau des communes de la vallée de la Soummam et plus précisément au Arch des Ath Waghlis.Et pour cause! Un des leurs a besoin de moyens financiers importants pour subir une greffe de coeur à Paris. Il s'agit de Nouredine Belhocine, un enseignant invalide, âgé de 53 ans, qui souffre depuis 10 ans d'une maladie cardiaque, qui ne peut être soignée que par l'implantation d'un autre coeur.Aujourd'hui, alors qu'il est dans le besoin, la diaspora locale ne s'est pas montrée avare en se manifestant dans un élan de solidarité qui dépasse les frontières du pays. Du Canada, des Etats-Unis, de France, de Belgique, là où sont ses anciens élèves, les dons arrivent régulièrement illustrant combien l'entraide et la solidarité restent toujours des valeurs dans cette région de Béjaïa, dont les fils et filles ont fait preuve d'un attachement indéfectible aux valeurs ancestrales qui ont toujours caractérisé la Kabylie. A la diaspora locale, s'est joint le comité du village natal Tissira, puis un comité intercommunal de la solidarité, qui a élu domicile au niveau de la Maison de jeunes Farid u Zadi à Chemini. A travers des banderoles géantes, les citoyens sont invités à la charité. Chacun en fonction de ses moyens, les gens s'invitent au geste qui sauve, mettant la main à la poche en encore relevant les coordonnées bancaires du patient pour un futur versement venant en aide à Nouredine Belhocine hospitalisé depuis à l'hôpital en France, dans l'attente de la greffe de coeur. Hier, les jeunes de la localité se sont rendus à la zone industrielle de Taharacht à Akbou dans une quête tolérée, nous a-t-on dit, par les pouvoirs publics. Et ça marche. Sur la page Facebook, «sauver une vie», les comptes sont publiés chaque jour. La transparence et la clarté sont de mise. Un principe sur lequel on ne peut se permettre de badiner. Joint hier par téléphone, Ameziane Hedjabe, un des initiateurs du comité de solidarité s'est montré très optimiste. «Nous avons beaucoup d'espoir de réussir le pari. Les gens se montrent très sensibles par rapport à la situation de Nourredine et participent largement à cette action sans laquelle l'implantation n'est plus possible», déclare-t-il à partir d'Akbou où il se trouvait avec d'autres volontaires dans un porte-à-porte chez les industriels de la région. Tout est parti d'un SOS que le malade a lancé sur les réseaux sociaux à partir de la capitale français où il est parti pour des soins. Sur place, les médecins et les professeurs française ont confirmé le diagnostic de leurs homologues du CHU Mustapha à Alger. La greffe de coeur s'avère l'ultime voie de salut pour continuer à vivre. Mais il faut pour cela d'énormes moyens financiers, soit la somme estimée à plus d'un milliard de centimes. «Tenace qu'il était, il tente le tout pour le tout», raconte son frère Abderrazak Belhocine, qui nous a rendu visite hier à notre bureau de Béjaïa.A peine lancé sur Facebook, le SOS a vite trouvé un large écho, qui n'a de valeur que de rendre l'espoir à cet enseignant qui a sacrifié sa vie pour former des générations. Et ce sont celles-ci qui ont ouvert le bal de la solidarité. Ses anciens élèves se sont rapidement manifestés à travers les quatre coins du monde. La solidarité se met alors en marche dans un engouement sans précédent. Des dons fusent de partout et l'on est presque sûr que la greffe aura lieu. Ce qui permettra à Nourredine de retrouver son épouse, ses quatre filles et son fils unique, sain et sauf.
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