Les assureurs relèvent un désintéressementdes Algériens pour l'assurance contre les catastrophes naturelles en dépit dela sismicité du pays. Le président de la SAA, M. Lamara Latrous, donnel'exemple du faible taux de 4% des logements qui ont contracté une assurancecontre ce type de risque. Le constat est unanime chez les professionnels quiont pris part hier à une rencontre consacrée à l'évaluation du programmed'appui à la maîtrise du risque naturel développé en partenariat avec laCommission européenne et financé par celle-ci. Pourtant, la loi en vigueurdepuis 2003 rend obligatoire l'assurance contre les risques naturels mais lepublic ne semble pas être sensibilisé, observe M. Latrous lors d'un point depresse animé en marge de la rencontre organisée à l'hôtel Aurassi. Le déficiten sensibilisation semble tenir à la fois de la faible motivation des assureursqui déplorent la modicité des primes exigées et de la méconnaissance desclients de l'utilité qu'il y a à assurer ses biens. Pourtant, la législationexige des commerçants de présenter une attestation d'assurance contre lesrisques naturels à la déclaration d'impôt; mais depuis deux à trois ans,regrette M. Latrous, l'administration fiscale n'exige plus cette pièce. Lasolution ? Il faut que les compagnies d'assurance trouvent matière à générerdes profits pour promouvoir ce produit et initier des campagnes desensibilisation. Car, « avec des tarifs allant de 800 jusqu'à 2.000 dinars paran, le coût de l'assurance Cat-Nat est symbolique », fait observer le PDG de laSAA, qui annonce que ses pairs demanderont au ministère des Finances, latutelle, de réfléchir à augmenter le seuil de cette prime. M.Stagnol, le président du projet d'appuià la maîtrise du risque catastrophes naturelles en Algérie, financé par laCommission européenne dans le cadre du programme MEDA, a apporté de l'eau aumoulin des assureurs algériens en faisant valoir l'insuffisance des ressourcesgénérées par la prime du risque Cat-Nat. Il le dit sur la base de l'auditréalisé dans le cadre du programme MEDA qui prend fin en août. Au sujet du bilan de ce dernier, M.Stagnol indiquera que plusieurs actions ont été menées depuis sa mise en oeuvreil y a une année, dont la création d'une centrale de risque domiciliée auministère des Finances. Composée des sociétés d'assurances et des succursalesdes sociétés d'assurance, sa mission est de détecter la pluralité des contratsd'assurance pour éviter la fraude sur la base des données collectées auprès desopérateurs. Le projet, d'un coût de 1,4 milliond'euros, a intégré le volet formation technique et commerciale au profit dessociétés d'assurance. 100 encadreurs ont été formés, quiformeront à leur tour 5.000 collaborateurs commerciaux dans toutes les sociétésen application d'un plan de déploiement engagé en avril 2007 et qui doits'achever en novembre 2007. En outre, 5 ateliers ont été mis en place pours'occuper des questions des indemnisations. Pour ce qui est de la communication, letalon d'Achille du secteur, une campagne de sensibilisation sur l'importance del'assurance contre les catastrophes naturelles sera lancée au mois de novembreprochain.
Posté Le : 09/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Omar S
Source : www.lequotidien-oran.com