Algérie

Les assurées font plus de 130 km pour une mammographie


Dans le cadre du dépistage précoce du cancer du sein, la caisse nationale des assurances sociales (CNAS) de Sétif vient, à  cet effet, d'ouvrir un guichet spécialisé. Les femmes assurées et ayant droits sont donc invitées à  se rapprocher dudit guichet pour l'obtention d'un rendez-vous afin de passer une mammographie à  … Jijel. Car la deuxième wilaya du pays en nombre d'habitants ne dispose toujours pas d'un centre d'imagerie.
La trouvaille de la CNAS n'a pas été du goût des professionnels de la santé, de la caisse et des assurées qui s'interrogent en déclarant: «On peut parfaitement comprendre et admettre l'ouverture d'un centre régional d'imagerie médicale (CRIM) à  Constantine, pôle scientifique et médical de premier rang, mais l'installation de centres similaires à  Jijel, Laghouat et Maghnia, ouvre la voie à  des spéculations. Il ne faut pas avoir peur des mots: cette affectation n'obéit à  aucune logique, sachant que les villes précitées ne disposent pas non seulement de CHU, mais font face à  l'indisponibilité de radiologues en mesure de prendre en charge de tels centres.» Certains professionnels de la santé intrigués précisent: «Avec cette manière de faire, la CNAS qui oublie que sa mission de base est l'assurance sociale, veut se substituer à  la santé. Franchement c'est du n'importe quoi. Il aurait été préférable d'établir des conventions entre la CNAS et des structures hospitalières publiques et privées, les plus proches de l'assurée. En plus des désagréments du dérangement et de la perte de temps, l'assurée devant parcourir des centaines de kilomètres est exposée aux risques de la route. Au lieu de rapprocher les structures sanitaires du patient on fait, pour des considérations inavouées, le contraire. Avec de telles pratiques le secteur ne va pas de sitôt trouver le bout du tunnel.» Comme un malheur n'arrive jamais seul, la centralisation du traitement des dossiers des retraités et des malades chroniques au niveau de l'agence en lieu et place des centres payeurs des 1014 logements, de Bel Air, des 600 logements et autres, indispose les assurés, obligés de poireauter des heures durant. «En plus des quelques prestations de service, nous sommes le plus souvent obligés d'attendre des heures dans d'interminables chaînes, et ce, rien que pour régler le moindre problème», diront de nombreux usagers du siège de la CNAS qui n'a toujours pas permis à  ses assurés d'activer leur carte chiffa.     
 
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